Par

Thibault Nadal

Publié le

1 nov. 2025 à 10h58

« Je me suis demandé si j’avais envie de passer les dernières années de ma vie derrière un ordinateur ». La réponse était non. Alors Charlotte a décidé de quitter son métier de toujours, dans la banque, et d’entamer une reconversion professionnelle pour le moins étonnante. Depuis le début du mois d’octobre, elle vend des donuts sur son triporteur installé dans le quartier de La Pointe-Rouge, dans le 8e arrondissement de Marseille.

Un burn-out comme « déclic »

En juin 2024, Charlotte est victime d’un « gros burn-out » à l’aube de ses 40 ans. Pour celle qui travaille dans la même banque depuis 2006, dont les dix dernières années au service paie, c’est « le déclic ».

Prise d’une volonté de « changement et de nouveauté », elle décide de quitter son emploi et « de faire le grand saut » en se lançant dans un domaine complètement différent : la pâtisserie. « C’est quelque chose qui me suit depuis toujours », avoue-t-elle.

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Pourtant, rien ne la prédestinait aux donuts, elle qui a commencé par les macarons. Cette idée, c’est celle de ses meilleurs amis qui ont ouvert une boutique dédiée à cette spécialité sucrée à Genève, en Suisse. « J’ai travaillé dans leur laboratoire et ça m’a donné envie de vendre ce produit », explique Charlotte.

Une recette affinée en Suisse

Après avoir appris d’eux, la mère de trois enfants met en application leur recette, un donut « moelleux et brioché ». Les onze glaçages de sa gamme sont pour le moment sa signature.

Charlotte propose pour le moment onze sortes de donuts.
Charlotte propose pour le moment onze goûts différents de donuts. (©TN / actu Marseille)

En raison de ses ressources financières insuffisantes, elle ne peut pas acheter ou louer de local. Et son passé encore récent ne l’incite pas à devenir salariée. Charlotte rêve « d’autonomie et de liberté » pour démarrer sa nouvelle aventure.

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Pour cela, elle choisit de travailler avec un triporteur, acheté 5000 euros. Après avoir appris à le manier, ce moyen de locomotion lui permet d’exercer où elle a envie et d’être totalement indépendante. Prudente, la mère de trois enfants ne prépare pour le moment que 50 donuts par jour à son domicile où elle possède une cuisine professionnelle. Un travail qui nécessite cinq heures de préparation.

« Je revis complètement »

Elle les vend ensuite – pour un prix compris entre 2,50 et 4,50 euros – les mardis et vendredis devant le lycée de Marseilleveyre (8e) et le samedi matin chez Emmaüs (110 traverse Parangon). Après les vacances scolaires de la Toussaint, elle va progressivement monter en régime puisque son triporteur sera posté devant le collège-lycée Honoré Daumier, toujours dans le 8e arrondissement.

Charloette et son triporteur.
Le triporteur de Charlotte a coûté 5 000 euros. (©TN / actu Marseille)

Mais l’essentiel est ailleurs pour l’instant. Plus d’un après son burn-out, Charlotte affirme « revivre complètement » en travaillant en extérieur et au contact direct de la clientèle. « Je réalise enfin mon rêve. »

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