Le lendemain d’Halloween et jour de la Toussaint, les Narbonnais reçoivent Albi (18 h 30), juste derrière eux au classement de Nationale. Après avoir terrorisé des équipes plus modestes lors du dernier bloc, les orange et noir s’attaquent à du lourd pour ce troisième bloc de matches.
Le orange et le noir sont les couleurs historiques du Racing. Elles sont aussi particulièrement de sortie chaque automne, au moment de fêter Halloween. Samedi en début de soirée, les supporters narbonnais, déguisés ou pas, espéreront remplir leur sac, d’essais et de points au classement, et peut-être aussi de quelques friandises. Pour cela, le RCN doit rester sur sa très belle dynamique et mettre les ingrédients, pour éviter de se faire peur.
Après trois succès de rang, dont le dernier bonifié contre Tarbes (41-17), c’est avec confiance et dans le costume de dauphin, un qui doit assurément effrayer ses adversaires, que le club narbonnais reçoit Albi (3e). Pourtant, le manager Jacques Delmas et ses protégés ne sont pas encore rassasiés : « On sait qu’on est encore loin de ce que l’on veut faire et que le processus va être un peu plus long. Après, c’est vrai que comptablement, compte tenu de tous les pépins qu’on a eus, on se retrouve second, à un point du leader… je crois que la position est bonne, mais on n’a pas encore rencontré tous ces gros (Albi, Nice, Périgueux). Je pense que ce bloc va être notre juge de paix. On sera où on en est, à la fois comptablement et rugbystiquement. »
« Un match de haut de tableau »
« On veut toujours plus et on sait que ce bloc va être déterminant. Si on est suffisant contre ce genre d’équipe, ça ne passera pas. Donc à nous de faire la meilleure performance possible pour bien lancer ce bloc », ajoute son capitaine Paul Belzons.
En face, Albi craint ce déplacement sur les bords de la Robine. Tombeurs de Chambéry (20-16) et Suresnes (30-15) sur leur pelouse, les Tarnais sont récemment allés faire des coups à Rouen (20-22) et Bourg-en-Bresse (13-15), mais n’ont pas encore été confrontés à une opposition aussi farouche.
« Narbonne est une équipe qui aime combattre et marquer au fer rouge ses adversaires, donc si on ne répond pas présent au défi physique et qu’on s’échappe, on ne pourra clairement pas exister », a prévenu Kévin Boulogne, ancien joueur emblématique du SCA, désormais entraîneur. Albi a aussi des arguments, « c’est une belle équipe qui arrive, ils viennent ici pour s’étalonner », explique Delmas, qui a eu Kevin Boulogne sous ses ordres lors d’un passage à l’USAP en 2011.
« Ils ont changé de statut par rapport aux années d’avant, où c’était vraiment une équipe costaude devant et qui proposait un jeu minimaliste. Là, on a vu que c’était quand même une équipe complète, qui essayait de faire bouger le ballon. Clairement, c’est un match de haut tableau et Albi va venir avec une grosse équipe pour essayer de gratter des points pour peut-être nous faire bouger de notre deuxième place », prévient le talonneur narbonnais Clément Estériola, qui a des fourmis dans les jambes pour son retour à la compétition après sa suspension de sept semaines.
Albi, une équipe caméléon
La saison passée, la réception d’Albi a laissé un bon souvenir à Paul Belzons, auteur de l’essai victorieux, au bout du suspense, en bout de ligne pour un succès à l’arraché (22-17). « C’est une équipe qui, à chaque fois qu’on a joué contre elle, nous a posé des soucis. C’est pour ça qu’il faut vraiment la prendre au sérieux, parce qu’ils répondent souvent présents dans le combat », analyse le troisième ligne.
« C’est une équipe caméléon. Sur les trois matchs sur lesquels j’ai travaillé, ils sont capables de s’adapter à l’équipe en face, capables de te faire « rush defence » ou d’autres systèmes pour s’adapter. Pareil au niveau du système offensif, ils sont portés là-dessus, et capables d’aller chercher le troisième rideau, le deuxième rideau ou encore jouer beaucoup dans les couloirs », décrypte Jacques Delmas, manager du RCN qui espère que ce samedi ses orange et noir enterreront les espoirs de succès des visiteurs, dans la continuité des dernières sorties.
Avec un pack dominant en mêlée, un Lavasele conquérant ballon en main, un Wright de retour à la baguette ou encore une association Gomez-Naqalevu au centre, des plus prolifiques.