Liquidée en 2021, la marque Chocolaterie de Bourgogne a été reprise en 2022. Pour alimenter ses boutiques, l’entreprise s’est d’abord appuyée sur un producteur pour produire 100 tonnes de chocolat par an et redonner vie à ses fameux escargots aux pralinés.
Grâce à un chiffre d’affaires en constante augmentation depuis sa réouverture, qui atteint désormais 2,5 millions d’euros, la Chocolaterie de Bourgogne peut se doter de son propre outil de production en investissant trois millions d’euros à proximité de Dijon (Côte d’Or).
«Nous avons trouvé un terrain constructible qui nous permet de garder la proximité géographique historique avec l’ancienne usine tout en profitant de facilités de liaison avec la rocade, d’un côté, pour livrer la France, et le centre-ville, de l’autre», détaille René Loquet, ancien directeur général de l’entreprise qui a relancé la marque. Avec l’appui de Dijon Bourgogne Invest, le dirigeant a pu profiter d’un prix attractif pour investir dans un équipement neuf sur un terrain de 5300 mètres carrés, à Saint-Apollinaire et ainsi mieux faire face à la concurrence internationale. «Nos concurrents ne supportent pas les mêmes charges sociales ni la même fiscalité, capable de plomber une activité. Ils n’ont pas non plus à gérer la même complexité administrative», rappelle le dirigeant.
Grandir peu à peu
Les travaux devraient débuter en juillet 2026 pour s’achever avant l’été 2027. «Nous comptons entre six et douze mois de chantier, selon les aléas de construction et d’installation», précise-t-il. À côté des deux millions d’euros engagés pour construire un premier bâtiment de 1200 mètres carrés, René Loquet prévoit une enveloppe de 500000 euros pour se doter des équipements de production. «Nous devons prendre en compte la complexité des emballages à différents formats, du simple ou double twist, pour la papillote, au wrappé pour les escargots avec de l’aluminium brossé.» René Loquet souhaite concentrer sa production sur les bonbons fourrés chocolatés, en plus des tablettes et autres produits existants.
«Nous investirons peut-être encore 500000 euros pour rendre l’outil de production plus compétitif et ainsi concurrencer les producteurs qui fabriquent en marque blanche», ajoute-t-il. Le dirigeant imagine déjà des extensions, une première de 1000 mètres carrés en 2028 et une autre, de la même surface, en 2030. La future usine devrait s’accompagner, à terme, d’une trentaine de recrutements pour renforcer l’équipe actuelle de 15 salariés.