Les quelques notes stridentes, entre cri et sirène, du dispositif Alerte enlèvement retentissent. Le visage de la maire de Villeneuve-Saint-Georges, immortalisé en campagne électorale, se floute et laisse place à ce message : « Alerte! Les Villeneuvois doivent savoir ».

La suite de ce message posté sur la page Facebook du groupe « Union des Élus de la Majorité 2020-2024 », le 28 octobre peu avant 22 heures, a suscité la colère de Kristell Niasme, maire LR de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et de son directeur de police municipale. Tous deux ont déposé plainte contre x ce vendredi. Ils estiment que cette vidéo contient des accusations diffamatoires contre la police municipale.

Alors qu’une voix grave et tendue englobe le tout, elle accuse deux agents de la PL de se livrer « à des contrôles au faciès et à des passages à tabac gratuits et sans motif ».

Très spectaculaire, la vidéo accuse entre autres des policiers municipaux de contrôles au faciès et de passage à tabac. Très spectaculaire, la vidéo accuse entre autres des policiers municipaux de contrôles au faciès et de passage à tabac.

Suivent, une photo de deux membres de la police municipale avec visage flouté et une mise en garde conseillant « aux jeunes Villeneuvois d’origine maghrébine et subsaharienne de rester à l’écart de ces 2 individus ».

Plus loin, le message affirme que les agents en question « font partie des nouvelles recrues arrivées dans notre commune avec le nouveau directeur de la police municipale ». Et d’affirmer que la ville de Pierrefitte s’est débarrassée de ce dernier en raison de ses méthodes de « management brutal ». Le reste d’une tonalité toute aussi violente et dénonciatrice est à l’avenant.

« Tout ce qui représente l’autorité devient une cible »

Outre la maire de Villeneuve-Saint-Georges et son directeur de PM, un des deux agents mis en cause a lui aussi déposé plainte.

« Je suis en colère, fulmine Kristell Niasme. Cette vidéo est de l’incitation à la haine. On ne peut pas laisser passer de telles choses. Aujourd’hui, en France, tout ce qui porte un uniforme, tout ce qui représente l’autorité devient une cible. Ils ne veulent que laisser prospérer la délinquance. Dans un contexte pré -électoral, la police municipale est utilisée comme objet politique. »