Christophe Martins est un élu chevronné. Pourtant le maire d’Iffendic, 4 600 habitants à l’Ouest de Rennes (Ille-et-Vilaine), l’assure : « En 25 ans, je n’avais jamais connu une telle série dans le secteur. »
Sa commune et d’autres localités proches, à l’Ouest de Rennes, font face à une vague de cambriolages « inédite » depuis le début du printemps 2025. « Tout a commencé par des vols chez des particuliers. J’en ai dénombré une quinzaine, détaille l’élu. Et depuis quelques jours nous avons aussi la coiffeuse qui a été touchée ainsi que le restaurant et la base d’activité du lac de Trémelin. »
Boisgervilly et Quédillac, des communes proches, ont aussi été touchées par cette vague de cambriolages.
« Les réseaux s’en sont mêlés »
À Iffendic, la situation crée de l’inquiétude. « Les réseaux sociaux s’en sont mêlés et très vite, le discrédit a été jeté sur la force publique, regrette Christophe Martins. Les gendarmes sont accusés de ne pas en faire assez. Je peux pourtant témoigner de leur activité particulièrement intense. Ils sont là à patrouiller en pleine nuit. Je vois aussi que les élus sont taxés de ne rien faire. Nous avons pourtant commencé à mener des rondes la nuit avec certains collègues dans les secteurs touchés. »
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Le maire d’Iffendic poursuit : « Nous avons aussi installé des caméras partout, mais sur les images nous avons constaté que les auteurs étaient parfois cagoulés. S’il faut des moyens supplémentaires de police municipale ou intercommunale pour épauler la gendarmerie, nous n’hésiterons pas à le faire. »
L’élu, qui a réuni les commerçants de sa commune le 23 avril 2025, en appelle chacun « à des mesures évidentes de précaution ».
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« L’importance des dispositifs anti intrusions »
Le chef d’escadron Grégory Pons, commandant de la compagnie de gendarmerie de Montfort, confirme « deux périples, dans la nuit du 19 au 20 avril, puis dans la nuit du 22 au 23 avril, qui ont visé des commerces. Certains cambriolages n’ont pas fonctionné car les auteurs ont été mis en fuite par les alarmes. J’en profite pour rappeler l’importance de ces dispositifs anti intrusions. Dans les autres cas, les préjudices ne sont pas forcément importants car les commerçants ont eu le bon réflexe de garder peu de liquidités dans leur tiroir-caisse la nuit. »
Une enquête a été ouverte et la gendarmerie a intensifié ses patrouilles dans le secteur. Le commandant rappelle : « Nous pouvons accompagner les commerçants pour sécuriser leur boutique, notamment la manière d’installer des caméras ou un système de détection périmétrique. »