Par

Anaelle Montagne

Publié le

1 nov. 2025 à 6h12

« Ça m’a rendue malade » : les mêmes mots sortent de la bouche de la gérante et de sa cliente. Elles avaient toutes deux quasiment perdu espoir de retrouver un jour la robe de mariée d’Aurore, malencontreusement échangée avec celle d’une autre cliente du pressing « Les lavandières » de Toulouse, début septembre 2025. Mais cette année, le miracle de Noël est arrivé en avance.

Quelque chose cloche

Tout commence à la fin du mois de juin, quelques jours après le mariage d’Aurore, une Toulousaine de 38 ans, et son époux Floran, 36 ans. C’est lui qui va déposer la robe de sa femme au pressing que gère Laurence Chicheportiche : il connaît la bonne réputation de l’établissement, implanté route d’Albi depuis 1994.

La robe est entre de bonnes mains, les Mendes partent en vacances. À leur retour, fin août, ils repassent au pressing, mais le vêtement n’est pas sec. Puisque c’est ainsi, nous reviendrons lundi, se disent les jeunes mariés. Mais lorsque Floran vient réclamer son dû début septembre, quelque chose cloche : la robe à lacets ne correspond pas à celle que portait sa femme lors de leur mariage. Il préfère la laisser sur place mais au comptoir, on ne parvient pas à retrouver la bonne robe… Le Toulousain repart bredouille.

Les semaines passent, la robe n’apparaît pas

« Les robes étaient emballées dans des housses et on a tout simplement donné la mauvaise robe à une autre cliente, madame R. », déplore la gérante du pressing.

Lorsqu’Aurore l’apprend, c’est la panique. Laurence l’implore de ne pas s’inquiéter : madame R. est une cliente régulière, elle n’est pas du genre à vendre le précieux vêtement et elle va revenir très bientôt, c’est certain. Mais les semaines passent, et pas de robe en vue.

Mais où est passée madame R. ?

Où est madame R. ? La question hante la gérante. Pas très copine avec la technologie, elle n’enregistre jamais les numéros de ses clients. Aïe. Les pistes pour la retrouver sont minces. Laurence finit par dénicher les derniers chiffres de sa carte bancaire via le ticket de carte bleue, mais la banque refuse de lui délivrer davantage d’informations pour remonter la piste de la fameuse Toulousaine.

En parallèle, Aurore fait le tour des magasins de robes de mariée aux alentours mais aucun n’a entendu parler de cette dame. Cul-de-sac après cul-de-sac, la gérante et sa cliente désespèrent.

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J’ai failli porter plainte contre ma propre entreprise, au cas où ça permettrait d’accéder aux informations de la dame. J’ai même lancé un appel à Julien Courbet !

Laurence Chicheportiche
Gérante du pressing

« C’était une robe de princesse »

Aurore, elle, considère de demander un remboursement, même si rien ne pourra jamais remplacer la valeur sentimentale de cette robe – qu’elle devait d’ailleurs porter à nouveau en septembre pour une séance photo post-mariage.

« C’était une robe de princesse, faite sur-mesure avec des détails magnifiques, des strass partout, de la dentelle, une longue traîne… Et dans la housse il y avait aussi mon jupon et mon voile. » Le tout avait tout de même coûté plus de 2 000 euros aux mariés…

La robe de mariée d'Aurore se trouvait dans la housse, chez la mauvaise personne.
La robe de mariée d’Aurore se trouvait dans la housse, chez la mauvaise personne. (©Aurore Mendes)10 chiffres, et la robe réapparaît

Les jours passent, Aurore est abattue. Mais le jeudi 30 octobre, miracle ! La gérante obtient les 10 précieux chiffres qui la relient à madame R.

« Ma fille a eu une idée extraordinaire : si la cliente est habituée du pressing, elle doit aussi passer régulièrement dans les commerces voisins. » Bingo : la pharmacie d’à côté avait le contact de la jeune mariée… qui était partie en voyage de noces sans réaliser qu’elle possédait la mauvaise robe, toujours emballée dans sa housse.

Un conte de Noël

Rentrée à Toulouse ce vendredi 31 octobre, la fameuse madame R. devrait ramener le précieux vêtement dans les jours qui viennent.

« Quand j’ai obtenu le numéro, j’étais folle de joie. J’en ai les larmes aux yeux ! », souffle Laurence Chicheportiche. « Cette robe était irremplaçable. Quel beau dénouement… C’est un conte de Noël ! » Aurore, elle, n’a qu’une hâte : avoir enfin sa précieuse robe dans les mains.

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