- Pokrovsk fait l’objet de combats acharnés entre l’armée de Kiev et celle de Moscou depuis de longs mois.
- Selon les déclarations des dirigeants, la ville ukrainienne risque désormais de s’effondrer face à l’offensive russe.
- L’analyse du général François Chauvancy, sur le plateau de LCI.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
À l’est de l’Ukraine, la ville de Pokrovsk est presque entièrement encerclée. Depuis des mois, les combats sont féroces. Or, il ne resterait qu’un passage de deux kilomètres qui permettrait aux soldats ukrainiens de s’exfiltrer de la zone avant qu’elle ne tombe aux mains de Moscou. Vladimir Poutine affirme : « Dans la ville de Koupiansk et dans la ville de Pokrovsk, l’ennemi s’est retrouvé bloqué et encerclé ».
Or, des images diffusées par l’armée ukrainienne montrent qu’un hélicoptère a déposé un commando tactique de dix hommes. « Ça veut dire qu’un hélicoptère a pu se rendre dans la zone des combats sans se faire détruire, ça prouve que l’encerclement n’est pas total », pointe le général François Chauvancy, sur LCI, samedi 1er novembre. Et d’ajouter : « Mais qu’est-ce que vous voulez qu’ils fassent, à part faire du renseignement ? À moins qu’il n’y ait eu une action à mener ? »
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De l’autre côté du front, Volodymyr Zelensky reconnaît que la situation « est difficile ». « Toutes les forces russes sont là-bas. Vous savez qu’environ 170.000 soldats ennemis sont concentrés dans cette direction. C’est beaucoup. Vraiment beaucoup », a-t-il affirmé devant la presse. Il est difficile de savoir quelle est la situation précise à Pokrovsk à cause des deux discours des dirigeants.
« On a le président Zelensky qui nous dit que 170.000 Russes assiègeraient Pokrovsk. Et d’un autre côté, vous avez un autre discours du côté ukrainien qui dit, nous sommes à 1 contre 8 […] Ça voudrait dire qu’il y aurait 25.000 Ukrainiens qui sont dans la poche. Les faire sortir rapidement, ça ne va pas être facile », indique le général. « Donc on prépare indirectement à accepter la chute parce que l’ennemi est trop puissant, trop nombreux, trop fort. Maintenant, que ce soit demain ou après, je n’en sais rien », renchérit-il. « Il y a encore une possibilité », conclut-il.
Emma ALLAMAND
