À l’approche de la trêve hivernale, une opération de mise à l’abri a été menée par l’État au parc de Maurepas, à Rennes. « Nous saluons les 200 propositions d’hébergement qui ont été faites par la préfecture, indiquent Marion Le Frène et Olwen Dénès, coprésidents des Élus écologistes fédéralistes et citoyens au Département d’Ille-et-Vilaine. Cependant, la situation indigne que vivent les personnes exilées à Rennes appelle des réponses structurelles de la part du gouvernement. »

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Dans un communiqué, ils réaffirment la nécessité « d’un accueil digne, inconditionnel et durable pour toutes les personnes exilées sans abri », une demande que portent les écologistes rennais depuis près de vingt ans. Ils déplorent « une politique nationale défaillante », face à laquelle « les élus locaux sont démunis ».

« Désengorger les hébergements d’urgence »

Ils demandent à l’État, dont c’est la compétence exclusive, « d’apporter les solutions structurelles qui permettront de désengorger les hébergements d’urgence », ajoutent Laurent Hamon et Lucile Koch, coprésidents des élus écologistes et citoyens à la Ville de Rennes.

Plusieurs grandes villes ont engagé des recours devant les tribunaux administratifs pour obtenir des indemnisations liées à l’hébergement d’urgence des personnes exilées. « Le recours rennais se chiffre à plusieurs millions d’euros. Des réponses durables et humaines ne peuvent émerger que d’une concertation renforcée entre les collectivités concernées et les services de l’État. »