La danseuse Gaby Deslys, le célèbre parrain de la mafia marseillaise Tany Zampa, l’ancien maire bâtisseur Gaston Defferre ou l’écrivain Edmond Rostand… Tous reposent au cœur du cimetière Saint-Pierre. Ici se côtoient les tombes de soldats morts au combat, de riches commerçants marseillais, d’artistes et de grandes familles tombées dans l’oubli. Mis en service en 1863, le cimetière Saint-Pierre est aujourd’hui le plus grand de Marseille et le troisième de France avec ces 63 hectares.
Niché au cœur du quartier de La Timone (5e), il remplace celui de Saint-Charles (1er). À l’Est, des tombeaux anciens. À l’ouest, des tombes plus modernes. Sur les pinèdes, celles des riches familles côtoient celles des artistes comme le sculpteur Louis Botinelly, à l’origine du monument aux morts de Château-Gombert et de la Belle-de-Mai.
Des défunts déplacés et un cimetière agrandi
À l’époque, la population augmente et le cimetière est, très vite, saturé. À partir du XVIIIe siècle, les inhumations à l’intérieur des villes ne sont plus autorisées. « Marseille choisit de l’implanter ici, à Saint-Pierre. À l’époque, ce quartier était un village, totalement isolé et peu urbanisé », explique Giada Vigato, guide t…