Par
Nicolas Zaugra
Publié le
1 nov. 2025 à 7h34
« La tarte à la quetsche, je ne vous la conseille pas, elle n’est vraiment pas fameuse, je vais être honnête », « ce champagne, il est trop sucré, c’est comme du Champomy » : ce sont ces quelques phrases qui ont inauguré un dîner dans le célèbre et très réputé restaurant Marguerite installé sur l’avenue des Frères Lumière dans le 8ᵉ arrondissement de Lyon. L’établissement, au sein d’une villa cossue du quartier, est piloté par l’incontournable groupe lyonnais Bocuse. On a mangé au sein du restaurant samedi 25 octobre à l’occasion d’un anniversaire. L’expérience a été si décevante qu’il est nécessaire de la partager.
Un service décevant pas à la hauteur de la maison Bocuse
Pour l’essentiel des 14 convives autour de la table, c’est une première expérience au sein de cette maison Bocuse. Et notre première déconvenue se trouve au niveau du service en salle.
Au sein d’un salon privé au dernier étage du restaurant, la table est constituée d’un assemblage de plusieurs plateaux. Elle est instable et mal dressée (nappes non alignées, aspect négligé), les verres de vin sont ébréchés…
La serveuse attitrée a adopté une attitude familière, parfois vulgaire (a dit trois fois « oh putain » pendant le service), peu en adéquation avec l’esprit maison. Rapidement, sa présentation des menus a de quoi surprendre : « La tarte à la quetsche, je ne vous la conseille pas, elle n’est vraiment pas fameuse » ou encore « ce champagne, il est trop sucré, c’est comme du Champomy » alors qu’il s’agissait d’un Jeeper Grand assemblage 1er cru. Va finalement pour un magnum Mumm.
Le serveur n’ayant pas géré les quantités dans les verres de chaque convive, les trois derniers voient leur verre rester vide. Il nous a fallu commander une bouteille complémentaire, servie toujours à température inadaptée.
Des couacs en série pendant le dîner
Les couacs se sont multipliés tout au long du repas : un bol de riz renversé au sol qui amuse le personnel, du vin ou du champagne jamais servi à la bonne température. Après réclamation, il nous a été répondu que « les sommeliers règlent la cave et qu’il est interdit de rafraîchir davantage ». Une explication qui interroge au regard du prix des bouteilles (180 euros le magnum de champagne) et du positionnement de la maison Bocuse.
Certains plats sont arrivés froids ou tièdes, notamment la volaille. Quatre invités ont dû manger en décalé après avoir renvoyé en cuisine le plat… revenu (encore) pas assez chaud. Le personnel s’est montré confus, mais n’a pas initié le moindre geste, par exemple des digestifs pour la table, une action commune en restauration lors d’erreurs…
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
S’incrire
Une cuisine raffinée ? Pas vraiment…
Si la marque Bocuse est gage de confiance et de qualité, ce qu’on a mangé au restaurant Marguerite a de quoi décevoir. On a opté pour le « Menu Élégance » à 59 euros : foie gras de canard cuit en terrine, figue pochée, brioche toastée en entrée, volaille fermière des Dombes Label Rouge « Valery Miéral » aux morilles, riz pilaf, sauce suprême en plat et fondant au chocolat avec crème anglaise en dessert.
Le foie gras était bon, mais assez classique. La volaille, décevante (pas assez cuite avec un simple bol de riz en complément), et le dessert pas inoubliable. En réalité, on se rend compte que la marque Bocuse a un prix, et cela se retrouve dans les tarifs du menu.
La note reste en travers de la gorge
Bilan : bien plus de 100 euros par convive pour une note de plus de 1 400 euros au total. Un repas qui nous laisse sur notre faim en termes d’expérience.
Et si la villa classée monument historique ayant appartenu à Marguerite et Auguste Lumière fait son effet, les toilettes n’étaient pas tous propres et une forte odeur de produit d’entretien ou d’ammoniaque s’est dégagée en fin de repas avant le service du dessert, rendant le moment particulièrement désagréable…
Même si la note Google laissée par les clients est honorable (4,2/5), certains commentaires confirment notre mauvaise expérience. Attention à ne pas trop surfer sur le succès du nom Bocuse car les attentes sont légitimement fortes.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.