Le Canadien et l’Italien s’affrontent ce dimanche (15h) en finale de la première édition du tournoi à Paris La Défense Arena.
Les enjeux
Jannik Sinner a une belle occasion ce dimanche de récupérer la place de numéro 1 mondial occupée par Carlos Alcaraz, éjecté à la surprise générale dès son entrée en lice par Cameron Norrie. Pour cela, l’Italien doit impérativement s’imposer contre Félix Auger-Aliassime en finale, pour reprendre le trône cédé début septembre après sa défaite contre son grand rival en finale de l’US Open. Il reprendrait alors provisoirement le leadership mondial car l’Espagnol est en ballottage très favorable pour terminer l’année au sommet (il aura seulement 200 points à défendre à Turin contre 1500 pour son rival)… Jamais titré dans la capitale, Sinner peut aussi débloquer le compteur et remporter un cinquième titre en 2025, après l’Open d’Australie, Wimbledon, Pékin et Vienne.
En battant Alexander Bublik en demi-finale, le Canadien s’est de son côté emparé virtuellement de la 8e et dernière place pour les ATP Finals avec 200 points d’avance sur Lonzenzo Musetti (battu au 2e tour). L’élève de Frédéric Fontang qui a quasiment validé son ticket, affrontera disputera dimanche face à Jannik Sinner sa deuxième finale en Masters 1000 (après Madrid en 2024) sa cinquième de la saison (pour trois titres). Et, en cas de titre dimanche à Paris, ce qui serait une première pour lui dans cette catégorie de tournoi, le 10e mondial sera assuré de sa place à Turin.
Leurs parcours
Après un début de tournoi laborieux, «FAA» est monté en puissance. Il avait concédé un set lors de ses trois premiers matches (6-7, 6-3, 6-3) contre Francisco Comesaña (5-7, 7-6, 7-6) contre Alexandre Muller et (3-6, 6-3, 6-2) contre Daniel Altmaier) avant de disposer facilement de Valentin Vacherot (6-2, 6-2), puis de Bublik (7-6, 6-4). «J’ai appris à mieux me connaître et à contrôler mon jeu. Aujourd’hui, je suis plus mature qu’à 22 ans. J’ai compris que le travail et la constance finissent toujours par payer.» Vite fait, très bien fait. Parfois gêné physiquement au cours de la semaine parisienne, Sinner n’a pourtant perdu aucun set depuis son entrée en lice, et reste sur une performance impressionnante samedi. Exempté de premier tour, le numéro 2 mondial a déroulé ensuite contre Zizou Bergs (6-4-6-2), Francisco Cerundolo (7-5, 6-1), Ben Shelton (6-3, 6-3), avant d’humilier Zverev (6-0, 6-1) en un peu plus d’une heure.
La statistique : 25
En surclassant Alexander Zverev samedi, Sinner a signé sa 25e victoire consécutive sur dur indoor. Il rejoint Pete Sampras (25) et est seulement devancé par Novak Djokovic (35) et Roger Federer (33 et 29). En bonne compagnie.
Les confrontations
Les deux hommes ont à égalité 2-2. La dynamique est toutefois pour l’Italien qui a remporté les deux deniers duels en 2025. Une démonstration en quarts à Cincinnati (6-0, 6-2) et une victoire sans trembler à l’US Open en demies (6-1, 3-6, 6-4). Le Québécois s’était adjugé les deux premières confrontations. Mais Sinner n’était pas encore le grand Sinner. Ce qu’a reconnu volontiers «FAA» : «C’est 2-2, mais c’est le favori sur le papier. On a eu un bon match à New York, cette année, c’était du bon tennis, mais il a pris le dessus. La première fois que j’ai gagné, c’était avant qu’il devienne le grand Jannik qu’il est aujourd’hui. Il a beaucoup amélioré depuis, mais c’est toujours une belle chose que de jouer contre lui.»
Le regard sur le rival
Auger-Alisassime : «Jannik pousse les joueurs à être très disciplinés parce qu’il a un plan de jeu très tactique. Il faut être prêt à sortir son meilleur tennis et à ne pas faire d’erreurs faciles. C’est ce que je vais essayer de faire demain. À Cincinnati, j’avais subi une défaite très sèche (6-0, 6-2). À New York, c’était bien mieux. À un moment du match, je l’ai senti douter. Je sentais que je n’étais pas loin de faire tourner le match en ma faveur. Donc c’était encourageant de voir ça. Je me suis dit que ces gars, Jannik et Carlos, n’étaient pas injouables. Ils sont forts, très forts, oui. Parfois, ils deviennent injouables. Mais il y a des moyens de les perturber.»
Jannik Sinner : «C’est l’un des gars les plus sympas du circuit. Partager la finale avec lui sera quelque chose de spécial. Je pense que Félix s’est beaucoup amélioré. Il joue vraiment un bon tennis, agressif, notamment ici. Il sert très bien, et il a l’air très bien sur le plan physique. J’ai hâte d’y être. Nous essayons tous les deux de nous pousser à nos limites. Ça va être très difficile. Ça va être un défi compliqué mais intéressant. Une finale, c’est toujours spécial et je suis vraiment heureux de faire partie des deux joueurs qui la joueront.»