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L’attaque au couteau dans un train britannique dans la soirée du samedi 1er novembre a fait dix blessés. Une enquête antiterroriste a été ouverte et tente de déterminer les motifs de l’incident.

Samedi 1er novembre, en fin de soirée, le système d’alarme d’un train reliant la ville de Doncaster, à l’est de l’Angleterre, à Londres s’est déclenché.

Une attaque au couteau s’est déroulée à bord du véhicule, alors que ce dernier venait de quitter la gare de Peterborough (Cambridgeshire). Le train a été arrêté en gare d’Huntingdon où les forces de police sont intervenues.

Alors que l’enquête se poursuit, les premiers éléments ont été relayés par la presse anglophone.

Un homme armé d’un grand couteau

Ce sont les passagers du train qui ont tiré la sonnette d’alarme, permettant aux forces de l’ordre d’intervenir. Un témoin, interrogé par la BBC, a déclaré avoir vu un homme, le bras ensanglanté, courir à bord du train en criant : « Quelqu’un a un couteau ».

Des passagers ont décrit des scènes de bousculades et de panique dans les wagons, certains cherchant refuge dans les toilettes pour fuir. L’incident aurait duré entre 10 et 15 minutes.

Un homme a finalement été arrêté en gare d’Huntingdon. Il était armé d’un grand couteau, selon les premiers témoignages, et aurait été maîtrisé par les policiers grâce à un pistolet à impulsion électrique.

Aux alentours de 21h45, le maire du Cambridgeshire a lui annoncé l’arrestation de deux personnes, placées en garde à vue. Leur identité est encore inconnue, tout comme le rôle qu’aurait joué le second individu.

Neuf blessés « en danger de mort »

L’attaque a fait dix blessés, emmenés à l’hôpital. Neuf d’entre eux seraient grièvement blessés et « pourraient être en danger de mort ». Le dernier est soigné « pour des blessures sans gravité » et aucun décès n’est à déplorer, selon la police des transports.

La compagnie ferroviaire LNER a conseillé à ses clients d’éviter tout déplacement aujourd’hui, en raison des fortes perturbations prévues entre Londres et Peterborough. D’autres services pourraient également être annulés, modifiés ou retardés.

Enquête en cours

Une enquête a été ouverte ce dimanche 2 novembre pour identifier les motifs de l’attaque. « L’attaque a été déclarée incident majeur et la police antiterroriste aide à l’enquête », a expliqué la police.

Le nom de code national « Platon » a été initialement donné à l’intervention, généralement utilisé lors d’une « attaque terroriste de grande ampleur ». Cependant, cette déclaration a été ultérieurement annulée.

Dans la nuit, la police des transports britanniques a déclaré qu’elle menait des « enquêtes urgentes » nécessitant un « certain temps » avant que des informations concrètes soient mises à disposition du public.

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Sky News rapporte que le commissaire principal chargé de l’affaire, Chris Casey, a déclaré qu’il ne serait « pas approprié » de spéculer sur les causes de l’attaque. Le train est demeuré à quai toute la nuit, tandis que la police poursuivait son enquête.

Selon les données officielles rapportées par la BBC, la criminalité impliquant des armes blanches au Royaume-Uni ne cesse d’augmenter depuis 2011, au point que le Premier ministre Keir Starmer parle désormais de « crise nationale ».

En Angleterre, le port d’un couteau en public est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à quatre ans d’emprisonnement.