Les réactions sont à la hauteur de la violence de l’acte. Le monde français du vélo s’est ému samedi de la mort la veille à Calais de Cindy Morvan, une cycliste qui avait été championne de France sur piste, tuée par arme à feu par la compagne de son ex-conjoint. La Fédération française de cyclisme (FFC) a rendu hommage sur Facebook à une « bénévole passionnée et engagée depuis de nombreuses années », également ancienne championne de France sur piste en cadettes, « titulaire d’un diplôme d’entraîneur » et « particulièrement investie dans le développement du cyclisme féminin » dans sa région.
Pour Myriam Prétot, chargée du cyclisme féminin à la FFC, Cindy Morvan « incarnait les valeurs de notre réseau : engagement, générosité et énergie communicative ». Elle laisse « une empreinte précieuse […] dans l’histoire de la promotion du cyclisme féminin », a-t-elle aussi réagi samedi sur Facebook.
« Cindy était une personne dévouée et passionnée » et « sa présence chaleureuse et son énergie vont terriblement nous manquer », a commenté l’Union vélo club (UVC) de Calais, dont elle était responsable de l’école de vélo depuis un an. Cindy Morvan « incarnait l’engagement et la transmission », a également salué la maire de Calais Natacha Bouchart (LR) sur Facebook. « Je ne peux ni comprendre, ni accepter qu’un tel drame puisse se produire », a ajouté l’élue, évoquant une « violence que rien ne peut excuser ».
Un crime qui semble personnel
Agée de 39 ans, celle qui était mère de deux enfants mineurs a été tuée vendredi dans son immeuble par une autre femme avec une « arme de gros calibre », avait expliqué vendredi le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Patrick Leleu. Cette autre femme du même âge était « la compagne actuelle de l’ex-compagnon de la victime », avait-il ajouté.
L’assaillante a mis fin à ses jours vendredi soir dans sa voiture sur un parking à Calais, en laissant un courrier dans lequel elle faisait part « d’excuses sur ce passage à l’acte », a précisé samedi Patrick Leleu. Il a évoqué des relations « extrêmement tendues » entre les deux femmes et des « reproches très importants » qui auraient pu mener à ce « geste extrême » de l’assaillante, mais sans les détailler.
D’autres personnes, dont le compagnon de l’assaillante, devraient être entendues dans les prochains jours dans le cadre de l’enquête ouverte pour homicide volontaire, selon le procureur adjoint.