Lourdement battus à Istanbul ce jeudi, les Parisiens sont menés 2-0 dans la série qui les oppose à Fenerbahçe, en quarts de finale de l’Euroligue.

Il n’y a pas eu photo. Déjà battus à deux reprises par cette équipe en saison régulière et encore mardi, lors du match 1, les joueurs du Paris Basketball ont de nouveau cédé face à Fenerbahçe (89-72), ce jeudi, à Istanbul. En fait, ils ont pris le bouillon, déjà menés de plus de 20 points à la pause et incapables de stopper l’armada turque. 18 points à mettre au crédit de TJ Shorts, meilleur scoreur parisien. Le meneur de poche a toutefois passé la soirée sous bonne garde (5/13 aux tirs, 4 pertes de balle), comme Nadir Hifi (15 pts, 6/17). Muselés. Tarik Biberovic (20 pts), Nigel Hayes-Davis (16), Marko Guduric (13), Wade Baldwin (11) et compagnie mènent 2-0 dans la série qui oppose les deux équipes, en quarts de finale de l’Euroligue. Match 3 mardi prochain, à Paris cette fois.

Certes, les Parisiens ont d’abord fait la course en tête (0-4, 3-6), mais les Turcs ont vite fait parler leur puissance (12-6, 16-10), avec les visiteurs rapidement dans la pénalité. Et surtout en panne d’adresse de loin, à la différence du Fener, bouillant à longue distance (25-17). Insolent. Ward se montrait agressif vers le cercle et Paris chipait des ballons en défense pour résister, mais le bateau prenait désormais l’eau à l’intérieur et Shorts avait les mains joyeuses (29-20 fin 1er QT). Les joueurs de Tiago Splitter dans le dur, malgré leur bon quart-temps aux rebonds. Ward adroit de loin, des stops et Shorts en vitesse, Paris au contact (33-29). Un temps. Beaucoup trop permissifs défensivement, les tenants de l’Eurocoupe prenaient une claque, le Fener trop fort, tout simplement (61-38 MT).

Une gabegie de basket.

Ali Traoré, consultant Skweek

Un vrai cauchemar pour les Parisiens, incapables de résister à la furia stambouliote : 88,2% à deux points et 61,5 à longue distance pour Fenerbahçe à la pause (contre 50 et 22,2). 61 points, c’est le plus haut total de points marqués à l’entracte d’un match de play-offs d’Euroligue depuis 2005. Injouable. Déjà 12 points pour Hayes-Davis et Biberovic à ce moment de la partie. «Une gabegie de basket», résumait l’ex-international tricolore Ali Traoré, sur Skweek, diffuseur de la compétition. «On leur a laissé prendre confiance au début, il faut leur rendre la vie aussi dure que possible en seconde période», a quant à lui martelé Ward à la mi-temps.

Plus facile à dire qu’à faire, même si Shorts trouvait toujours un moyen pour se faufiler au milieu d’une forêt de bras (64-39). Le Paris Basketball parvenait tout de même à limiter la casse, et même mieux, à revenir à -15 sur un triple de Jantunen (72-57). Le moment choisi par Baldwin, par deux fois, pour sortir de sa boîte avant la fin du troisième quart-temps remporté 19-15 par les visiteurs (76-57 fin 3e QT). Écœurant. Le Fener en gestion, Paris de nouveau à -15 dans le quatrième quart (76-61), jamais plus près. Il y avait toujours un ballon perdu, un rebond mal sécurisé ou une petite faute pour briser l’élan (82-62). Pas de regret, pas d’espoir non plus en fin de partie (89-72 score final). «Ils ont désossé Paris tactiquement, physiquement et mentalement», a grincé Ali Traoré au coup de sifflet final. Tout juste.

Une autre histoire à Paris ?

Les deux équipes se retrouveront mardi prochain (20h30), à l’Adidas Arena cette fois, pour le match 3 de cette série. Les données du problème sont claires pour les joueurs du Paris Basketball, créé en 2018, promu en Betclic Elite en 2021 et qui dispute l’Euroligue pour la première fois après son sacre en Eurocoupe l’an dernier : une victoire et ils restent en vie, avec un match 4 de nouveau à la maison, une défaite et leur (déjà magnifique) parcours européen s’arrête là. Les joueurs de David Kahn auront en tout cas l’occasion de retrouver le sourire samedi, en cas de victoire face au Mans, à l’Accor Arena, en finale de la Coupe de France.