La Métropole constitue notre espace de vie et d’échanges le plus important pour beaucoup d’entre nous. C’est aussi celui où les citoyens sont le moins impliqués. Notre activité professionnelle, nos achats, la santé, la culture, le sport, l’éducation, y sont largement dispersés alors que les déplacements y sont toujours plus difficiles.

Or, notre espace métropolitain cumule depuis soixante ans d’importants retards d’investissements qui aggravent les problèmes sociaux et freinent l’économie locale. Entre 1966 et 1996, Marseille a été la seule agglomération française qui n’était pas organisée en communauté urbaine. Cela nous a coûté cher : le retard cumulé d’investissements publics de l’État sur 30 ans, par rapport à Lyon, est de l’ordre de grandeur du coût de la LGV Méditerranée de Valence à Marseille. Soit six milliards d’euros de 2025, ce qui est considérable.

Cinquante ans après Lyon ou Lille

Dans les années 2000, les maires ont refusé la Métropole, préférant créer six intercommunalités éclatées (Aix, Aubagne, Istres, Marseille, Martigues et Salon) ne se parlant pas et n’ayant aucun projet en commun. Les inégalités ont explosé. Il a fallu attendre 2016 pour que la Métropole Aix-Marse…