Par
Glenn Gillet
Publié le
2 nov. 2025 à 13h04
On en sait plus sur le profil de deux des quatre individus mis en examen dans le cadre de l’enquête sur le spectaculaire vol de bijoux au musée du Louvre. La procureure de la République de Paris Laure Beccuau a révélé ce dimanche 2 novembre 2025 sur France Info que deux hommes mis en examen mercredi et samedi, car soupçonnés d’avoir pris part au commando de quatre personnes qui a pris d’assaut le plus grand musée du monde, se connaissaient depuis au moins 10 ans et déjà avaient été condamnés dans la même affaire de vol.
« Ils ont été condamnés en 2015 »
« Lorsqu’on compare (les) casiers judiciaires » des deux mis en cause, « on s’aperçoit qu’ils ont été impliqués dans une même affaire de vol pour laquelle ils ont été condamnés en 2015 à Paris, pour des faits significatifs », a ainsi détaillé Laure Beccuau, précisant que « ces profils sont des profils de proximité ».
La procureure a par ailleurs indiqué que les deux mis en examen ont déjà été condamnés plusieurs fois. Le casier judiciaire de l’homme de 37 ans qui a été mis en examen samedi pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs « porte mentions d’onze condamnations dont une dizaine déjà pour faits de vols », notamment « aggravés », ainsi que d’autres pour délinquance routière ou encore pour faits de violence, « une délinquance polymorphe dont son casier conserve la trace » mais « qu’on n’associe pas généralement au haut du spectre de la criminalité organisée », a résumé Laure Beccuau.
Un homme bientôt jugé à Bobigny, mais pas pour le vol au Louvre
L’autre homme condamné pour le vol de 2015, mis en examen mercredi, « a lui aussi un casier judiciaire qui porte mentions d’une quinzaine de condamnations, dont deux pour vol et vol aggravé ». Lors de son interrogatoire, il a affirmé que l’une de ses condamnations était liée à « un vol qui consistait à attaquer un distributeur automatique de billets avec un véhicule », précise la magistrate.
Laure Beccuau précise que cet homme est « en attente d’un jugement, il doit comparaître prochainement devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des faits anciens » de dégradation du miroir et de la porte d’une cellule de garde à vue dans laquelle il se trouvait après une interpellation en lien avec des faits de vol aggravé. Les poursuites pour ces derniers faits ont depuis été abandonnées mais celles pour dégradation de cellule persistent.
Depuis le vol de bijoux au Louvre le 19 octobre, dont le préjudice est estimé à 88 millions d’euros, sept personnes ont été interpellées. Trois ont depuis été remises en liberté et quatre ont été mises en examen. Parmi ces derniers, trois sont suspectés d’avoir fait partie du commando de quatre personnes qui a mené le cambriolage. La quatrième personne est une femme dont l’ADN a été retrouvé sur la nacelle utilisée par les voleurs. La procureure de Paris explique toutefois qu’il pourrait s’agir d’« ADN de transfert », c’est-à-dire qu’il a pu se retrouver sur l’engin sans que cette femme soit directement en contact avec lui, par le biais d’un des voleurs par exemple.
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