Un texte dans lequel ces derniers expliquent leur soutien à la candidature de Michel Bonnus (LR) aux prochaines élections municipales. Mais l’édile s’empresse aussi d’ajouter que « ça ne [l]’empêche pas de dormir ». Et pour cause, d’après elle : deux semaines avant, ces mêmes colistiers lui avaient adressé un courrier dans des termes plus ou moins similaires pour demander à l’édile de « clarifier sa position » en vue du scrutin de mars 2026. Une missive demeurée lettre morte.

Josée Massi assure rester droite dans ses bottes. Sourde à l’appel pour son ralliement immédiat : « Je suis libre, je réfléchis, j’écoute et je dirai ce que je ferai le moment venu… » Dit autrement : « S’ils voulaient me mettre un coup de pression, c’est raté. » Au contraire, la maire n’hésite pas à égratigner ceux de ses adjoints, conseillers municipaux, métropolitains ou départementaux qui ont rejoint le camp du sénateur toulonnais (1).
« Moi, ma préoccupation actuelle, mon seul objectif, c’est de préparer le budget, afin de garantir que l’action municipale puisse continuer, explique-t-elle. Et je vous assure que cette année, c’est particulièrement compliqué. Je pense aux Toulonnaises et aux Toulonnais. Il y a un temps pour tout. Si j’avais un conseil à leur donner (aux signataires, Ndlr) : ils feraient mieux de travailler. »
Le « spectacle déplorable » de la majorité
Josée Massi finit par sortir la sulfateuse. « Les noms des 31 ne me surprennent pas. (elle hésite) À part certains ou certaines quand même, que je n’ai encore jamais vus en conseil municipal. Je ne savais pas qu’ils existaient (sic). Et puis si Michel Bonnus prend tous ces élus sur sa liste, il est où, le renouvellement ? » Ou encore : « Depuis plusieurs semaines, notre majorité donne un spectacle déplorable. Et là, ça continue. Ils remettent une pièce… » Une dernière salve pour la route : « Qu’est-ce qu’on apprend dans cette tribune, sur leur projet ? Rien. Ils parlent d’unité, de campagne, moi je m’attache à l’action municipale. Oui, j’essaye de me placer au-dessus de la mêlée. »
Bref, si la maire semble vouloir siffler la fin de la récré, dans les faits, les fissures ne cessent de se creuser dans la majorité. Jusqu’à mettre en péril les derniers mois de l’exercice ? « Non, je ne pense pas. Je n’espère pas. Il faut que tout le monde joue le jeu. On va tâcher de mener à bien notre programme jusqu’à la fin du mandat. » Lequel ne s’annonce toutefois pas de tout repos.
1. Citons le député Yannick Chenevard, le premier adjoint Robert Cavanna, les élus Magali Turbate, Virginie Pin, Mohamed Mahali, Luc de Saint-Sernin, Laurent Bonnet, Caroline Depallens, Benoît Pelletier…