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Diana Loguinova dite «Naoko», Vladislav Leontiev, Alexandre Orlov… Il y a encore quelques semaines, personne en dehors de leur cercle de fans et de copains ne connaissait ces jeunes musiciens du groupe Stoptime de Saint-Pétersbourg. Agés d’à peine 18 ans, ces grands adolescents sont aujourd’hui en passe de devenir un symbole, voire le seul espoir de sursaut dans une société civile russe rendue atone par les répressions. Leur «crime»? Avoir interprété dans les rues de la «capitale du Nord» russe des morceaux de certains de leurs aînés, des musiciens bannis du pays pour leur opposition à l’invasion de l’Ukraine, comme Zemphira, le groupe Monetotchka ou le rappeur Noize MC.
Il n’en a pas fallu plus pour que la machine répressive se mette en marche: le 15 octobre dernier, la chanteuse Naoko, le batteur Vladislav et le guitariste Sacha ont été arrêtés, puis emprisonnés pour deux semaines. A la fin du mois, les trois musiciens ont vu leur détention prolongée: aux accusations de «hooliganisme» et de «trouble à l’ordre public» s’est ajoutée celle, aux conséquences bien plus lourdes, de «discréditation de l’armée russe». Les images de ces jeunes gens entourés d’hommes en uniforme ou derrière les barreaux des «cages» des tribunaux russes, où sont parqués les prévenus, circulent désormais au-delà des frontières du pays. Et à leur aura de victimes de la répression poutinienne s’ajoute désormais l’idylle romantique: l’histoire dit que Sacha a déclaré sa flamme à Naoko dans l’avtozak, le «panier à salade» des policiers, et que les deux jeunes gens sont désormais officiellement fiancés.