La mobilisation pour l’interdiction des vols de nuit continue à prendre de l’ampleur dans les rares aéroports régionaux encore dépourvus de règles en la matière. Le bras de fer entre riverains et compagnies aériennes se poursuit à l’aéroport de Toulouse-Blagnac tandis que les 188 élus de la métropole lilloise ont voté à l’unanimité le 28 février dernier une demande de couvre-feu entre 23 heures et 6 heures pour préserver la santé des riverains.
La décision revient néanmoins à l’État qui mène, dans chaque territoire, des « études d’impact selon l’approche équilibrée » visant à trouver des compromis entre les intérêts économiques et environnementaux. À Bordeaux, le préfet a ainsi choisi, fin janvier, d’écarter le scénario du couvre-feu au profit d’une réduction théorique de 75 % des mouvements d’avions entre minuit et 6 heures, alors même que les 70 % des vols nocturnes interviennent entre 22 heures et minuit.