Les deux étudiantes, qui ont aussi été candidates à Miss France, ont gagné le jeu d’aventure de M6 face au couple formé par Judith et Étienne.
Après 45 jours de compétition intense à travers l’Afrique, la saison 20 de «Pékin Express» a pris fin ce samedi 5 avril sur M6 à Johannesburg en Afrique du Sud avec la victoire de Cécile et Marion.
Les deux étudiantes ont devancé d’une petite minute trente le couple formé par Judith et Étienne. Ces deux anciennes candidates à l’élection Miss France, qui ont terminé chacune deuxième dauphine du concours de beauté à un an de différence, voulaient casser les clichés, affirmer leur personnalité et se challenger en participant à cette aventure. Elles ont réussi avec brio en faisant régulièrement la course en tête durant la saison. Elles se confient sur cette aventure hors normes qui les a soudées pour toujours.
TV MAGAZINE – Qu’avez-vous ressenti quand vous avez su que vous avez gagné ?
MARION – Peu de monde nous attendait en finale, nous les premières, et on a réussi à gagner. C’était beaucoup d’émotions, de fierté et d’étonnement.
CÉCILE – C’était à la fois un soulagement, avec le poids de l’aventure qui s’est évaporé et un sentiment de fierté énorme. On est proches de nos familles et on s’est dit que nos parents allaient être très fiers, c’est le sentiment qui a prédominé.
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Que représentait cette victoire pour chacune d’entre vous ?
C – Un dépassement, un gain de confiance en moi parce que je n’aurais jamais pensé pouvoir gagner «Pékin Express». C’est une aventure complexe, qui demande beaucoup d’aptitudes physiques, sportives, mentales, de stratégie, de logique et je ne savais pas que j’étais capable de gérer tout ça en même temps que la pression. On avait envie aussi de casser les codes. Je trouve que c’est une belle revanche de montrer que derrière le physique, il y a deux jeunes femmes aventurières qui ont des têtes bien pleines.
M – Je suis venue aussi me challenger. J’ai seulement 21 ans et cette expérience est très formatrice. C’était une bonne façon aussi de prendre confiance en moi et d’avoir une petite revanche sur notre aventure Miss France où j’ai loupé de peu la victoire.
Vous n’avez pas participé à Miss France la même année, comment êtes-vous devenues amies ?
M – Cécile est deuxième dauphine de Miss France 2022, et moi j’étais candidate départementale l’année d’après. Elle m’a envoyé un message en me disant qu’elle croyait en moi. Ça m’avait beaucoup touchée. Et, coup du sort, j’ai terminé deuxième dauphine, comme elle. On a donc créé des liens très forts parce que c’est une place qui n’est pas super facile et que Miss France est une aventure éprouvante.
Comment s’est déroulée la finale pour vous ?
C – Ce n’est jamais simple. C’est difficile, fatigant, stressant parce qu’après 45 jours d’aventure, on arrive à la consécration. Il y a donc une pression de malade et il faut essayer de ne pas se laisser submerger par le stress.
Est-ce que vous craigniez Judith et Étienne ?
M – C’était, pour nous, le binôme le plus redoutable dès le départ et le plus complet. Ils sont surentraînés, ça fait huit ans qu’ils candidatent, ils sont hyper complices, ils réfléchissent beaucoup, ils font beaucoup de sport, ils sont très amoureux…
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Pendant l’aventure, vous avez souvent eu de la chance pour le stop, sauf lors du dernier trajet …
C – Oui, on a eu un moment de pression de dingue parce que tout d’un coup, les voitures ne s’arrêtaient pas parce qu’on était sur une espèce de branche d’autoroute, la nuit. C’était très compliqué, donc on a eu un gros stress. On avait connu pire avant mais, le problème, c’est que ce n’était pas le bon moment.
Vous êtes arrivées avec seulement 1 minute 30 d’avance sur vos concurrents, le plus petit écart de l’émission…
M – Même si on savait que ça allait être serré, on ne s’attendait pas à si peu d’écart dans une finale qui dure des heures. Depuis le début de l’aventure et de la finale en particulier, c’était très serré, on n’arrêtait pas de se dépasser à tour de rôle.
« On avait une confiance aveugle l’une dans l’autre »
Marion
Quels ont été vos atouts pour remporter cette aventure ?
M – La complémentarité et la complicité. On a réussi à mettre à profit nos qualités pour en faire une force sans jamais se juger. On avait une confiance aveugle l’une dans l’autre. Ça a toujours coulé de source entre nous.
Vous êtes partie avec peu d’argent, comment l’avez-vous vécu ?
C – On n’a pas fait «Pékin Express» pour l’argent mais pour se dépasser, découvrir des gens, vivre une aventure humaine, partir à la rencontre de culture et pour se challenger. L’argent, c’était un plus si on allait au bout. Avant la dernière épreuve, on avait quasiment 70 000 euros dans notre cagnotte. Ensuite, on a perdu beaucoup d’argent, on était déçues parce qu’on connaît la valeur des choses mais on ne voulait pas se laisser déconcentrer. Notre but c’était de gagner «Pékin Express» avant tout.
Est-ce que vous étiez préparées en amont de l’aventure ?
C – On a fait un peu de sport mais je pense qu’on peut faire tout et n’importe quoi, on ne se prépare jamais vraiment à «Pékin Express». Il y a le stress, la compétition, le fait de dormir chez l’habitant dans des conditions qui sont parfois difficiles et de ne pas trop manger dans la journée… Tout ça, on ne peut pas s’y préparer.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
M – On a regardé toutes les saisons mais c’est plus difficile que ce que l’on voit. Le plus compliqué a été l’endurance. Quand on séjourne chez l’habitant, on se réveille beaucoup, on ne dort jamais sur ses deux oreilles, on ne mange pas à notre faim et on a peu d’hygiène… C’est l’accumulation de tout ça pendant 45 jours qui rend l’aventure plus difficile. Même si nos nuits chez les habitants ont été les plus beaux moments de notre aventure.
Étiez-vous déjà allées en Afrique ?
C – Je connaissais bien la Tanzanie parce que j’y ai une association d’aide humanitaire internationale qui s’appelle Sunny Steps donc je me rends là-bas trois ou quatre fois par an pour aménager des orphelinats et rendre l’accès à la santé et à l’éducation aux jeunes filles. Néanmoins, je n’avais jamais mis un pied au Mozambique, au Lesotho et en Afrique du Sud, et j’ai trouvé ça assez extraordinaire. J’ai été marquée par les paysages et le mode de vie au Lesotho.
M – Moi, c’était la toute première fois que j’allais dans ces pays. C’était une découverte totale et un dépaysement profond. L’hospitalité des gens m’a marquée. Ils n’ont rien et nous donnent tout, ça nous a inspirées et donné de la force.
Qu’avez-vous appris sur vous-même ?
C – J’ai découvert que j’étais capable d’être aventurière, de me déplacer dans des conditions d’inconfort que je ne connaissais pas, de partir avec un sac sur le dos à l’autre bout du monde et de faire des treks, de dormir par terre, d’être en difficulté…
M – J’ai appris à me faire confiance parce que j’ai remarqué que je ne me mettais aucune limite. On m’a mis face à mes plus grosses phobies, sans nouvelle de ma famille, pour autant, je n’ai jamais reculé. J’ai fait des choses incroyables. Cette aventure permet aussi d’avoir une ouverture d’esprit énorme.
« À “Pékin Express”, ça passe ou ça casse »
Marion
Comment a évolué votre lien ?
M – À «Pékin Express», ça passe ou ça casse. Avec Cécile, on se connaissait dans les bons moments, mais jamais dans la difficulté. Donc, on s’est découvertes et on a créé des liens de dingue. On est ressorties de cette aventure comme des sœurs. On s’est tellement soutenues et données l’une pour l’autre que, désormais, notre relation est très particulière.
C – On est parties amies et on est revenues sœurs. On a vécu une aventure précieuse que l’on chérit et qui est propre à nous deux. Nous seules pouvons la comprendre.
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Comment s’est passé le retour à la réalité ?
M – On était très heureuses de retrouver nos familles. On était un peu dépaysées de pouvoir se doucher quand on voulait, manger ce qu’on voulait, ne plus avoir un sac de 12 kilos sur le dos.
C – Le retour s’est très bien passé parce qu’on n’avait que des super souvenirs. Personnellement, il y avait une telle pression que j’ai rêvé de «Pékin Express» pendant un mois et demi. Je m’endormais en pensant à la stratégie du lendemain. Le premier matin en rentrant, je me suis réveillée à 5 heures en sursaut en me disant « Je n’ai pas fait mon sac ! ». C’était marrant.
Qu’allez-vous faire de vos 4900 euros remportés?
C – J’avais dit que je reverserais mes gains à mon association. Cela va permettre de continuer mes projets d’aménagement d’orphelinats. Le dernier qui à ouvert, était placé à 100 m du départ de «Pékin Express», c’était fou ! J’y ai vu un signe.
M – Je suis en école de mode, et j’ai toujours rêvé de créer ma marque de vêtements donc j’aimerais investir un peu dans ma marque. Mais je veux aussi en faire profiter mes proches en voyageant. Créer des souvenirs avec les gens qu’on aime, c’est le plus important. C’est l’une des leçons de vie de «Pékin Express».
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