La France vient de vivre quelques semaines mouvementées : le gouvernement a démissionné, il s’est reformé, il a redémissionné et, franchement, personne ne sait ce qui se passe maintenant. Par-dessus le marché, un ancien chef de l’État a été emprisonné pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Et des voleurs se sont emparés avec une facilité déconcertante de bijoux exposés au Louvre, d’une valeur de 88 millions d’euros.
Ces dernières semaines, le sentiment que j’ai entendu s’exprimer à maintes reprises est la crainte de voir le monde entier se moquer de la France. La première réaction du ministre de la Justice après le vol du Louvre a été de déclarer : “Nous avons failli et donné une image déplorable de la France.” Entre-temps, le présentateur télé Stéphane Bern renchérissait : “Nous sommes la risée du monde !”
Des Français lambda le disent et le redisent depuis les dernières semaines, gênés face à ce qu’ils perçoivent comme la dernière source d’embarras pour leur pays. Eux aussi, ils sont convaincus que la France se ridiculise aux yeux du monde. Pour un peuple souvent qualifié d’arrogant (réputation un peu justifiée), je trouve que la crainte des moqueries est étonnamment répandue en France.
Un signal fort quant à l’indépendance de ses tribunaux
À la veille des Je