Le chauffard a été interpellé après avoir tenté de prendre la fuite. Il est suspecté d’avoir été sous l’effet du protoxyde d’azote au moment des faits.
Le drame s’est déroulé en plein cœur de Lille. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, un étudiant de 19 ans est mort après avoir été percuté par une voiture, a appris Le Figaro de source policière confirmant une information d’Ici. Vers 4 heures 50, le jeune homme traversait le boulevard de la Liberté au niveau de la place Richebé avec une amie quand un véhicule l’a fauché, le projetant violemment contre un arbre. Malgré l’intervention des secours, le jeune homme n’a pas survécu au choc. Son amie n’a pas été blessée.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le chauffard cherchait à éviter un contrôle de police et roulait à vive allure. L’équipage qui tentait de l’intercepter a assisté à l’accident. Au moment de l’interpellation, l’homme a réussi à s’extraire de son véhicule et à prendre la fuite à pied. Il a été rattrapé quelques centaines de mètres plus loin par la police et placé en garde à vue. Il est soupçonné d’avoir été sous l’effet du protoxyde d’azote au moment des faits. Un élément qui doit être confirmé par l’enquête ouverte pour «accident mortel sur la voie publique».
Selon une enquête Ipsos publiée fin octobre et menée auprès de plus de 2200 personnes, un jeune de moins de 35 ans sur dix a déjà consommé du protoxyde d’azote – plus connu sous le nom «gaz hilarant» – lors d’une soirée entre amis. Mais ce qui inquiète réellement : parmi eux, un sur deux avoue en avoir pris en conduisant. Le protoxyde d’azote provoque après inhalation un effet euphorisant d’environ une minute. «Le reste des effets semble similaire à ce qu’on peut avoir avec de l’alcool ou du cannabis , mais les consommateurs n’en ont pas du tout conscience», expliquait fin octobre sur France Inter Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes.