À quoi ça se joue, le destin ? Et est-ce qu’on peut y échapper ? Léo, lui, était bon à l’école, il a tout réussi. Brevet, bac puis école de design, à Paris : l’École nationale supérieure de création industrielle, « 1 500 candidats pour 35 places. » Après le diplôme, il a bossé dans l’ultra luxe, auprès du grand designer Thierry Gaugain, et sur le “A”, ce yacht désigné comme « le plus grand voilier du monde », 142 mètres de long et 500 millions d’euros de valeur.

C’était dans les années 2020, il avait à peine 23 ans. Léo aurait pu continuer dans cette voie, vivre à la parisienne et voyager en classe business dans le monde entier. Mais non. Il a préféré fabriquer un manège et vivre dans une caravane. Léo Verstiggel a 28 ans, il est forain, comme son père et son grand-père avant lui. Au bout du deuxième expresso place Saint-Epvre, il dit : «…