- L’acteur, qui avait réclamé le retrait de Joe Biden à l’été 2024, regrette que le parti démocrate ait fait l’impasse sur une primaire pour le remplacer.
- Il estime en effet que Kamala Harris a dû faire campagne contre son propre bilan de vice-présidente.
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Biden et Harris à la Maison Blanche
À l’été 2024, George Clooney faisait sensation en réclamant le retrait de Joe Biden, dans une tribune publiée par le New York Times. Quelques semaines plus tard, le président américain abandonnait la course à la Maison-Blanche et cédait sa place à Kamala Harris… avant le résultat que tout le monde connaît désormais. L’acteur a-t-il des regrets ? « Comme je l’ai écrit à l’époque, je souhaitais une primaire », a estimé dimanche l’acteur dans un entretien à la chaîne CBS.
À l’époque, le Parti démocrate avait préféré faire l’impasse sur une primaire faute de temps. « Je pense que l’erreur qui a été commise en choisissant Kamala, c’est qu’elle a dû se battre contre son propre bilan (en tant que vice-présidente – ndlr), déplore l’acteur. « Je pense que c’est très dur de se présenter en disant : ‘Je ne suis pas cette personne’ (…) Je pense que c’était une erreur, honnêtement. Mais nous sommes ce que nous sommes. »
Ne rien faire, ça revenait à ne pas dire la vérité
George Clooney sur CBS
George Clooney rappelle que les sondages et de nombreuses personnalités du parti démocrate estimaient en off que le maintien de Joe Biden allait faire leur faire perdre l’élection présidentielle, mais aussi de nombreux sièges au Congrès. « Ne rien faire, ça revenait à ne pas dire la vérité », estime aujourd’hui l’acteur qui s’était ému de l’état de santé inquiétant du président sortant lors d’un meeting pour récolter des fonds.
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« Je le considère comme un ami et je crois en lui. Je crois en son caractère. Je crois en sa morale. Au cours des quatre dernières années, il a remporté bon nombre des batailles auxquelles il a été confronté », avait écrit l’acteur dans sa tribune intitulée « J’aime Joe Biden, mais il nous faut un autre candidat ». « La seule bataille qu’il ne peut pas gagner, c’est la lutte contre le temps. Aucun d’entre nous ne le peut », avait-il plaidé.
« C’est dévastateur de le dire, mais le Joe Biden avec qui j’étais il y a trois semaines à la collecte de fonds n’était pas le Joe Biden de 2010. Ou même de 2020. C’était le même homme que nous avons tous vu au débat », avait-il souligné à propos de son face-à-face télévisé désastreux avec Donald Trump, fin juin 2024. Sa campagne ne s’en était jamais remise.
Jérôme VERMELIN
