«Et toi, t’as quel âge ? » Cette question anime les discussions dans les cantines depuis plusieurs générations. Avec ses chiffres au fond des verres, la marque Duralex s’est imposée dans le cœur des Français. Malgré cet attachement pour ces verres quasi incassables en verre trempé, la célèbre verrerie, fondée en 1945 à La Chapelle-Saint-Mesmin près d’Orléans (Loiret), a bien failli disparaître au printemps 2024. Plombée notamment par la hausse des coûts de l’énergie, l’entreprise avait été placée en redressement judiciaire avant d’être sauvée de justesse de la liquidation par ses 228 salariés.

Devenue une Société coopérative et participative (Scop), Duralex essaie depuis de redresser la barre. Avec des résultats plutôt encourageants pour l’instant avec un chiffre d’affaires qui « devrait atteindre les 32 millions d’euros d’ici à la fin de l’année. » Soufflant ses 80 bougies, la verrerie française n’est pourtant pas encore sauvée. « Pour être à l’équilibre, l’entreprise doit encore passer la barre des 35 millions d’euros de chiffre d’affaires », précise-t-elle.

Une mise de départ à partir de 100 euros

Pour assurer sa survie, Duralex lance donc un appel aux Français en lançant à partir de ce lundi une grande levée de fonds. « Avec un objectif de cinq millions d’euros, la levée de fonds viendra compléter les 10 millions d’euros déjà sécurisés auprès de la région et de plusieurs banques », souligne Duralex. Son directeur général François Marciano assure que cet argent servira « à élargir l’offre de produits, moderniser les gammes et créer une nouvelle ligne de production. »

Ouverte sur réservation à partir de ce lundi sur la plateforme Lita avant un lancement officiel mi-novembre, la levée de fonds sera accessible à partir de 100 euros. Mais avec quels avantages pour le souscripteur ? « Vous avez une défiscalisation de 18 % la première année et une rémunération de 8 % par an pendant sept ans. Et au bout de sept ans, vous récupérez le capital », détaille François Marciano à nos confrères de Franceinfo.

Le directeur général assure que cet achat de titres participatifs est « un placement à risque » car si l’entreprise ferme, l’investisseur perdra tout son argent. Mais selon lui, « les risques sont très minimisés » car « il y a derrière 240 salariés qui se battent tous les jours et qui ont déjà fait leurs preuves. »