Un Palais des Sports complet, des spectateurs survoltés et un parquet transformé en arène de danse. Pour sa 3e édition, le Mondial du Breaking a confirmé son statut d’événement majeur pour les cultures urbaines. « On ne s’attendait pas à un tel engouement ! », confie Fathi Benjilali, coorganisateur.

Certains sont venus assister aux spectacles proposés tout au long de l’après-midi par les écoles de danse de la région. « Je voulais réunir toutes les danses. On est un vivier fort mais il y avait une carence d’événementiel », poursuit-il.

D’autres ont pu admirer le show des battles de breakdance.

La compétition s’est déroulée en trois catégories (2vs2 Bboy, et 1vs1 Bgirl et Kids), réunissant des talents bruts venus du monde entier. Issu de la culture hip-hop, le breaking avait fait son apparition lors des JO de Paris 2024. Les danseurs alternent phases au sol, rotations et freezes, le tout au rythme imposé par les DJ.

Un duo français en finale

Sur la piste, chaque passage est évalué par trois juges qui déterminent le vainqueur à l’issue du battle, selon différents critères. « Je suis très sensible à la musicalité. Ça reste de la danse. J’aime aussi la prise de risque et la créativité. Mais c’est assez subjectif « , précise Manuela, une des membres du jury.

Parmi les performances marquantes, le duo français Dee et Ankif a su enflammer le public marseillais, avant de s’incliner en finale face au Vénézuélien Alvin et au Russe Grom. « On est très fiers ! L’important, c’est de faire le spectacle tout en apportant son identité », expliquent les deux danseurs qui rappellent : « À Marseille, on ne breake pas comme à Paris. »