«J’assume ce record d’expulsions ». Dans une publication sur X (ex-Twitter), l’ex-ministre du Logement, Guillaume Kasbarian a réagi aux propos de Christophe Robert, président de la Fondation pour le logement des défavorisés, qui dénonçait sur France Info, la hausse des expulsions, en raison, entre autres de la loi « antisquat Kasbarian-Berger », « plus sécuritaire que préventive ».
En 2024, près de 25.000 ménages ont ainsi été expulsés de leur logement, soit une hausse de 29 % en un an et de 223 % depuis vingt ans, selon les chiffres de l’association, qui se désole de « ce record ».
Sur France Info, Christophe Robert décrivait des situations inacceptables, comme « des personnes de plus de 60 ans, des femmes seules avec enfant qui se retrouvent sans rien ! », a repéré Le HuffPost.
Mais pour l’ancien ministre, député d’Eure-et-Loir, « la meilleure des préventions, c’est de payer son loyer », a-t-il assumé. Avant d’ajouter : « Ce n’est ni aux propriétaires ni aux contribuables d’assumer le coût des impayés. On devrait même aller plus loin dans le respect de la propriété privée et la rapidité des expulsions. »
« Heureusement pour vous la honte ne tue pas »
Les propos de Guillaume Kasbarian sur X ont provoqué de vives réactions, notamment de la gauche. « De combien des 912 morts de la rue de l’année passée M.Kasbarian est-il responsable ? », a interrogé sur le réseau social François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne.
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« Vous êtes odieux. Vous n’avez aucune morale. Essayez donc un peu de dormir dehors quelque temps. On verra si vous trouvez votre politique toujours aussi géniale », a dénoncé le député LFI Pierre-Yves Cadalen. « La violence macroniste n’a pas de limite », a, quant à elle, réagi Gabrielle Cathala, députée LFI du Val-d’Oise. Mathilde Panot, présidente du groupe à l’Assemblée nationale, a qualifié l’ex-ministre de « dangereux ». « Kasbarian ou le visage à découvert de la violence des riches. Celui qui admire Musk et Trump »assume » le record d’expulsions. », a-t-elle écrit sur X.
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La Fondation pour le logement des défavorisés a également réagi à la publication de Guillaume Kasbarian. Éléonore Schmitt, chargée de mobilisation, lui a répondu : « Heureusement pour vous la honte ne tue pas. Le mal-logement si. Vivre à la rue aussi. 350.000 personnes sans domicile. 912 morts de la rue. 2.500 enfants dorment dehors chaque nuit. Sortez de votre confort, passez une nuit à la rue, assumez les conséquences de vos politiques. »
Comme le rappelle le HuffPost, une enquête réalisée en 2022 a révélé que « 32 % des ménages n’ont toujours pas retrouvé un vrai logement [entre un et trois ans après l’expulsion] et vivent encore à l’hôtel ou chez un tiers ». Elle démontre également que « 29 % des personnes sondées n’ont pas pu poursuivre leur activité professionnelle en raison de l’expulsion, et celle-ci a eu des impacts sur la scolarité de 43 % des ménages avec enfants ».