Ce n’est pas un fil rouge, mais une moquette orange vif qui plonge le visiteur des années 2020 vers celles de 1960. L’exposition Sixties, pop & retro de la Foire de Grenoble, qui a ouvert ses portes ce samedi 1er novembre pour onze jours sous l’angle du vintage, est une capsule temporelle conçue pour raviver les souvenirs qu’a laissés cette décennie charnière dans l’histoire française.

« Ce sont des années synonymes de bouleversements politiques, culturels, dans la mode, le design, rappelle Mathieu Gaillard, à la tête de Gaillard décors, une société de conception d’expositions thématiques. On commence le tour par un résumé de l’univers musical, avec l’explosion des boys bands et des chanteurs yéyé. Ça parle tout de suite. » Et pour cause. La visite donne à voir des objets collectionnés depuis plus de dix ans au gré des brocantes et des visites d’antiquaires.

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Les années 1960 sont aussi marquées par le boom de la société de consommation. Jeu de société éponyme tiré de l’émission radio Le Jeu des 1000 francs , porte-clés en forme de paquet de tabac miniature, poupées à l’effigie des personnages du dessin animé Bonne nuit les petits … Les artefacts mis en scène rappellent que les produits dérivés, encore légion, ont fait leur apparition à cette période.

« On veut être le plus exhaustif possible »

La seconde partie de la visite consiste en une immersion totale dans des lieux emblématiques de la vie quotidienne. Du salon à la cuisine, en passant par le garage auto et la classe d’école, l’exposition est pensée comme un voyage dans le temps, en faisant fi des imitations un peu brouillonnes de papier peint aux motifs vintage sur les façades de chaque pièce reconstituée. Le pari reste tenu d’éviter le kitsch ou la caricature. « On veut être le plus exhaustif possible » en l’espace de 1 000 mètres carrés, comme le souligne Mathieu Gaillard. Ce dernier conçoit ses expositions épaulé par des historiens.

L’authenticité est poussée jusque dans le guide, grimé en ancien instituteur, et même dans la reconstitution d’une guinguette, tenue par Ophélie. On peut terminer la visite en sirotant des cocktails et participer à un karaoké en chantant les classiques de Claude François. « Comme à l’époque. »