La subvention, que Berlin négocie avec Bruxelles, pourrait démarrer le 1er janvier.

L’Allemagne mettra en place à partir de 2026 un prix de l’électricité plus avantageux pour les industries énergivores, a annoncé la ministre de l’Économie, Katherina Reiche, à quelques jours d’un sommet sur la crise du secteur sidérurgique. « Je pars du principe que nous introduirons ce prix au 1er janvier » de l’année prochaine, en application d’un projet du gouvernement pour soutenir les entreprises fortement consommatrices d’énergie, de la chimie à l’acier en passant par l’automobile. Le prix réduit pour l’industrie sera un « élément clé pour la compétitivité de l’acier ».

« Nous sommes dans les dernières étapes des négociations avec la Commission européenne », qui a donné « de bons signaux » et dont la décision devrait intervenir « dans les prochaines semaines », a ajouté la ministre conservatrice.


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Une aide conditionnée

La future aide sera conditionnée : les entreprises devront investir 50 % de plus dans « l’efficacité et la durabilité ». Mais les justificatifs pour ces investissements devront être aussi peu bureaucratiques que possible, selon la ministre. Le journal Handelsblatt, qui reprend une étude réalisée par l’Agence allemande de l’énergie (DENA), indique que le coût total de la mesure s’élèverait à 4,5 milliards d’euros sur trois ans.

La coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates s’est donnée comme priorité de réduire le prix de l’électricité en Allemagne. Celui-ci a beaucoup augmenté dans la foulée de la guerre en Ukraine et reste jusqu’à trois fois plus cher qu’en Chine ou aux États-Unis. Un sommet sur l’acier aura lieu jeudi à Berlin avec le chancelier Friedrich Merz alors que le secteur sidérurgique fait face à une situation difficile, notamment en raison de la concurrence chinoise. Pour ce secteur, il sera « encore plus crucial de prolonger la compensation des prix de l’électricité au-delà de 2030 », juge Katherina Reiche.