Publié le
25 avr. 2025 à 6h36
Un postier amoureux de Camille Claudel, un bichon frisé blanc qui disparaît, une ville inconnue à fouiller, des rencontres aussi improbables que touchantes… Voilà un roman original porté par un auteur et journaliste belge, Dominique Zachary. Le récit qui prend place à Roubaix (Nord) est d’autant plus savoureux qu’il est basé sur une histoire vraie : l’auteur s’est vraiment fait voler son chien dans la ville de la Piscine ! Il présentera son ouvrage au Furet du Nord de Roubaix samedi 26 avril 2025 de 14 h à 17 h.
Il a déjà écrit sur la Révolution française, l’épuration, les soins palliatifs. Cette fois, c’est une histoire de… chien !
2/3 de fiction, 1/3 de faits réels
Il le dit d’emblée : son nouveau livre paru en mars 2025, le 9e, est composé « pour 2/3 de fiction, et 1/3 de faits réels ». Dominique Zachary a choisi la forme du roman pour raconter une incroyable péripétie qui lui est arrivée en janvier 2020 : le vol de son chien à Roubaix. Et c’est savoureux à suivre !
« Il y avait tous les éléments pour une belle histoire : l’énergie folle avec laquelle j’ai cherché mon chien, l’élan de solidarité que j’ai rencontré, le phénomène de société que sont les réseaux sociaux de propriétaires qui ont perdu leur animal… » Sans oublier le ressort essentiel de l’histoire : l’amour de son chien !
2 janvier 2020 devant le musée la Piscine
Retour sur son « aventure roubaisienne » qui lui a inspiré le roman. 2 janvier 2020 : le journaliste décide de se rendre pour la première fois à Roubaix. « Je rêvais d’aller voir le musée dont on parlait tant, la Piscine ! » Il part en voiture avec son chien, un bichon blanc. « J’avais l’habitude de l’emmener partout dans un sac à dos ! » Mais malheureusement, à l’entrée du musée, il est refoulé.
Il se dit qu’il n’en a que pour une heure, son chien étant très calme quand il reste en voiture. « À mon retour à mon véhicule, une de mes vitres était cassée et mon chien avait disparu ! Je suis anéanti, et je culpabilise. »
Il se rend au commissariat, rentre en Belgique « pour élaborer une stratégie ». Il découvre le monde des réseaux sociaux des propriétaires de chiens perdus ou volés. « J’ai eu beaucoup de conseils : mettre des affiches dans la ville, poster sur différentes pages Facebook la photo de mon chien… »
Une enquête dans la ville
Il laisse ses coordonnées, une personne le contacte : « Lucie réside à Leers et elle avait vu un chien blanc près de son église. Le lendemain, je débarquais chez elle, c’était malheureusement une fausse piste. Mais elle me propose de m’emmener dans différents quartiers déposer des affiches. Elle a été mon guide. On est allé partout, au marché de Wazemmes, dans des cafés, à la gare. On a rencontré plein de monde, des jeunes, un éducateur, des Roms, des habitants qui nous ouvraient leurs portes pour un café ! »
Au final, après 5 jours intenses, il reçoit un coup de fil salvateur : son petit toutou est à la SPA de Roubaix ! Il a été déposé là sans doute par ses voleurs qui au vu de tout le ramdam dans la ville, ne pouvaient plus rien en faire.
Une histoire qui fait du bien
Il aurait pu en retenir un souvenir amer, mais l’auteur garde de cette aventure une empreinte positive.
Dans le climat anxiogène actuel, cette histoire est un bel exemple de solidarité, de fraternité. Il y a encore de l’humanité en ce monde ! Bref, c’est une histoire qui fait du bien.
Le roman tiré de cet épisode ajoute bien sûr des éléments fictionnels, comme la personnalité de son héros, certains personnages, sans oublier une histoire d’amour. Ces détails donnent beaucoup de saveur à la lecture ! Les références culturelles sont nombreuses, et apportent un côté presque pédagogique au livre, avec tel livre, tel film, tel artiste décrits avec précision.
Roubaix, personnage principal
Surtout, on suit Clovis, le héros, dans toute la ville de Roubaix, dépeinte avec force détails. « Les lecteurs me disent que finalement, le personnage principal du livre, c’est Roubaix ! »
La ville est décrite avec l’œil d’un « touriste » forcé, qui pose un regard finalement assez attachant sur ce qu’il découvre, les bâtiments, mais surtout les gens. « Roubaix gagne à être connue ! J’invite ceux que je rencontre, les Belges surtout, à y aller. Elle est remplie de paradoxes, entre la chaleur humaine et ses quartiers précaires ».
Dominique Zachary sera à Roubaix pour présenter son ouvrage samedi 26 avril 2025. Il y reverra Lucie bien sûr, « une amitié est née ! »
« Perdu sans mon chien », Genèse Édition, 155 pages, 19 €. Dédicace samedi 26 avril 2025 au Furet du Nord de Roubaix, de 14 h à 17 h.
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