Dans un message fulminant publié sur son réseau Truth Social le 1er novembre 2025, le président Donald Trump a franchi un cap décisif : il ordonne au tout nouveau département de la Guerre de préparer une intervention militaire au Nigeria si les tueries de chrétiens ne cessent pas immédiatement. « Si le gouvernement nigérian continue de tolérer le meurtre de chrétiens, les États-Unis cesseront immédiatement toute aide et assistance au Nigeria, et pourraient très bien entrer dans ce pays désormais discrédité pour anéantir totalement les terroristes islamiques qui commettent ces horribles atrocités », a-t-il écrit. Et d’ajouter : « J’ordonne par la présente à notre département de la Guerre de se préparer à une action possible. Si nous attaquons, ce sera rapide, vicieux et doux, exactement comme les voyous terroristes attaquent nos CHRÉTIENS CHÉRIS ! AVERTISSEMENT : LE GOUVERNEMENT NIGÉRIAN FERAIT MIEUX D’AGIR VITE ! »

Ces mots, d’une fermeté rarement égalée, surviennent vingt-quatre heures après que le département d’État a inscrit le Nigeria sur la liste des « pays particulièrement préoccupants » pour violations graves de la liberté religieuse. Le même jour, l’ONG Portes ouvertes publiait son Index 2025 : 3.100 chrétiens tués au Nigeria entre octobre 2023 et septembre 2024, uniquement pour leur foi. Huit martyrs et demi par jour, vérifiés un par un. Plus de 7.000 chrétiens ont été massacrés en 220 jours, en 2025, selon l’ONG Intersociety ; 125.000 depuis 2009; 19.000 églises ont été détruites : les chiffres accablent donc Abuja. 

Un ultimatum légitime face à l’inaction d’Abuja

Le président Bola Tinubu, musulman yoruba, a beau protester qu’« il n’ y a pas de génocide » dans son pays, les faits sont têtus. Le Nigeria, premier producteur de pétrole africain, laisse depuis quinze ans les djihadistes imposer leur loi dans le nord. Trump, fidèle à son America First qui inclut la défense des chrétiens persécutés partout dans le monde, refuse le relatif laxisme de l’ère Biden. Ted Cruz, sénateur du Texas, appuie la manœuvre en rappelant, dans un communiqué, que « depuis 2009, plus de 50.000 chrétiens ont été massacrés, plus de 18.000 églises et 2.000 écoles chrétiennes détruites ».

Auprès de Reuters, le président nigérian évoque la « diversité » et la « tolérance », tout en se déclarant favorable à une intervention militaire américaine. Belle rhétorique pour un pays où la charia règne dans douze États et où les Peuls armés razzient les villages chrétiens. Mgr Obiora Ike, évêque d’Enugu, dénonce l’influence saoudienne et l’OCI qui financent l’islamisation. Trump, lui, agit : sanctions ciblées, gel de l’aide et, si nécessaire, frappe éclair. Trump ordonne au tout nouveau département de la Guerre de préparer l’intervention.

Persécutions chrétiennes : une hémorragie mondiale

Il a lu le rapport Intersociety : une bombe – en seize ans, 19.100 églises rasées, soit 1.200 par an, 100 par mois, 3 par jour. 15 millions de chrétiens déracinés, 6,7 millions de déplacés. Pour la seule partie est du pays, on en compte 2 millions. 600 pasteurs enlevés, des dizaines égorgés. Le Nigeria concentre 70 % des martyrs chrétiens dans le monde. Corée du Nord, Somalie, Yémen suivent de loin. Dans son rapport annuel, Portes ouvertes rappelle que 93 % des chrétiens assassinés l’ont été en Afrique subsaharienne. 

Face à ce génocide rampant, Trump brise le tabou. Sa menace adressée au Nigeria est le signal d’une croisade moderne pour la survie du christianisme dans des lieux qui lui sont de plus en plus hostiles. Pour Trump, ce combat s’inscrit dans la continuité d’une vision : celle d’une Amérique protectrice de la foi et des libertés fondamentales.


Print Friendly, PDF & EmailImprimer, enregistrer en PDF cet article