Par
Lucie Gosselin
| Rédactrice

Journaliste passionnée, depuis plus de 10 ans, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages ou des interviews.

Alors que Marlène Jobert célèbre ses 85 ans, sa fille Eva Green dévoile une facette d’elle que l’on ne soupçonnait pas. La comédienne, d’ordinaire mystérieuse, s’est engagée dans un projet singulier mais très concret au Japon. Un choix qui met en lumière une dimension plus personnelle de l’ancienne James Bond girl.

Eva Green, « Seule ma mère a pu le goûter » : la fille de Marlène Jobert s’est lancée dans un business inattendu au Japon… et des images en disent long sur son changement

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À l’image de Vesper Lynd, la James Bond girl qu’elle incarnait dans Casino Royale il y a près de vingt ans aux côtés de Daniel Craig, la personnalité d’Eva Green semble entourée d’un halo de mystère. Une énigme qu’elle cultive de surcroît en se faisant très rare dans la sphère publique, elle dont les prises de parole et les apparitions sont très calibrées. Une femme à qui le bleu de ses yeux, le brun de ses cheveux confèrent une froide beauté qui semble en faire un objet plus lointain encore.

Qui est vraiment la fille de Marlène Jobert, sa célèbre maman, qui fête ce 4 novembre ses 85 ans ? À l’instar de la vie de son père, Walter Green, ce chirurgien franco-suédois qui partage la vie de sa mère depuis un demi-siècle, l’existence d’Eva Green paraît insondable. « Étrange. Gothique. Insaisissable. Farouche », écrivaient même nos confrères du Figaro en novembre 2023 en préambule d’une interview de la star. Un entretien, obtenu dans le cadre de la promotion du film Les Trois Mousquetaires : Milady, qui permettait de mieux la cerner. 

« Aujourd’hui, quand un scénario commence par «mystérieuse et fatale», je n’ai qu’une envie : le refermer immédiatement… », confiait-elle, comme pour expliquer qu’elle souhaitait justement se démarquer de cette image qui lui colle à la peau. Elle a d’ailleurs, pour cette même raison, failli refuser ce rôle de Milady qui a d’ailleurs failli lui coûter la vie. « C’est une femme fatale, mystérieuse et manipulatrice. Quand on m’a approchée pour le rôle, j’ai d’abord été réticente : on a tendance à m’enfermer dans cette case. C’est en découvrant qu’elle avait plus de chair et des fissures que je me suis laissée tenter… »

Une façon de fendre l’armure pour l’actrice, très discrète, notamment sur ses amours ? Peut-être. « Je suis toujours en quête d’épanouissement et de paix intérieure, mais j’apprends peu à peu à sortir de ma nébuleuse », expliquait-elle aussi à nos confrères. Faut-il voir dans la surprenante entreprise dans laquelle Eva Green s’est récemment lancée le signe d’une plénitude enfin trouvée ? Une fois n’est pas coutume, grâce à ce nouveau projet, elle semble s’ouvrir au monde comme elle ne l’a jamais fait. Se dévoiler sous un jour qu’on n’avait encore jamais vu poindre chez elle.

 

Eva Green, la fille de Marlène Jobert est tombée amoureuse du Japon

 

L’information n’a pas fait la une des journaux. C’est à l’occasion d’un entretien accordé au quotidien Le Monde -et qui a été peu repris- que l’actrice a révélé sa nouvelle activité. Étrangement, ses propos prenaient place dans la rubrique Vins & autres plaisirs liquides, une incongruité que le lecteur n’allait pas tarder à comprendre : Eva Green s’est en effet lancée, il y a quelques mois, dans la production d’alcool !

C’est au Japon, pays dont elle apprend la langue et qui la fascine depuis de longues années, « notamment pour sa nourriture très délicate », précise-t-elle au Monde, que la comédienne, dont la cousine est très connue, a lancé son business. Le produit est on ne peut plus local puisqu’il s’agit du saké. C’est « vite devenu une obsession », avoue-t-elle. Après avoir collecté des informations sur Internet et échangé avec son meilleur ami, Hadrien Wolff, le fils de son professeur d’art dramatique, qui a vécu au pays du Soleil-Levant et qu’elle connaît depuis vingt ans, elle a décidé de tenter l’aventure entrepreunariale. « Nous avons suivi une formation d’une semaine sur le saké, chez moi, à Paris. On en a goûté toutes sortes, des froids et des chauds traditionnels, avec des levures naturelles, aux arômes de sous-bois. J’ai appris à mâcher des aliments avec cette boisson, parce qu’elle fait ressortir certaines saveurs », détaille l’actrice dans les colonnes de nos confrères.

 

Eva Green et son associé ont produit 2700 bouteilles de saké à destination de l’Europe

Profitant d’une pause dans son planning de tournage, Eva Green, dont la sœur jumelle, Joy, travaille aussi dans la production d’alcool, s’est rendue dans la campagne japonaise pour approfondir ses connaissances, voir comment on y fabriquait ce spiritueux. « J’ai vu des familles produire le saké de manière joyeuse. Cela m’a plu« , résume-t-elle.

Et c’est ainsi qu’elle et son ami ont débuté. « Avec Hadrien, explique-t-elle, on a produit notre saké dans la brasserie traditionnelle Kuninocho, près d’Osaka, avec l’aide du maître brasseur Guillaume Ozanne, un Français qui est brasseur de saké à Kyoto depuis 2013. » Les deux associés ont décidé de nommer leur création Seiun, «nébuleuse» en japonais. Ils en ont produit 2700 bouteilles. Étonnamment, le public visé est européen, la consommation de ce breuvage étant passée de mode dans la monarchie nippone. Les premières bouteilles devaient arriver dans les restaurants et chez les cavistes début septembre, en France et en Belgique.

De l’aveu de sa créatrice, ce breuvage qui titre à 8 degrés est à boire en apéritif. Légèrement pétillant, non filtré, il contient, dit-elle, « une levure légèrement connotée sur les agrumes qui ouvre l’appétit. » De l’avis des spécialistes à qui elle l’a fait goûter, la boisson correspondrait au goût d’une nouvelle génération. L’avenir dira s’il rencontre du succès sur notre continent.

 

« Je ne suis pas sûre que ça lui plaise », considère la comédienne en évoquant les goûts de son père

 

Parmi les premières personnes à avoir eu la chance de déguster le produit figure Marlène Jobert elle-même. « Elle a été mon cobaye », s’amuse sa fille, qui raconte avoir fait des tests sur elle avec des échantillons plus ou moins pétillants, plus ou moins acides. « Elle ne connaissait pas trop le saké, son goût irait plutôt à ceux qui sont fleuris. Le nôtre l’a surprise, car il n’est pas sur ce registre. (…) Quant à mon père, je ne suis pas sûre que ça lui plaise », conclut l’artiste devenue artisane.

Et il semble que ce changement ait eu des incidences notables sur la vie de l’actrice. Il suffit, pour s’en convaincre, d’aller faire un petit tour sur son compte Instagram. Si Eva Green a toujours su mêler intelligemment les posts promotionnels -sur lesquels elle vante les mérites de son dernier film ou la couverture glacée du magazine sur laquelle elle pose-, ces dernières semaines, elle dévoile des pans plus personnels de sa vie. Et notamment de sa vie au Japon, autour de la fabrication du saké. 

Accoutrée comme une laborantine, dans une tenue immaculée, elle se montre au travail, les mains dans le riz fermenté ou remuant le précieux liquide dans des barriques à l’aide de grosses cuillères en bois. Une travailleuse de ses mains, proche de la vie réelle, à mille lieues de l’image glamour et inaccessible qu’elle véhiculait sur son réseau social. Une nouvelle activité, que cet article de nos confrères met en lumière, comme une renaissance !

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