Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022, les régions russes se livraient à une surenchère pour attirer les recrues, à coups de primes vertigineuses. Mais depuis l’été, certaines ont fermé le robinet : plusieurs régions réduisent ou plafonnent les versements.
Dans l’oblast de Samara, situé dans la partie sud-est du pays, la prime est passée de 3,6 millions de roubles (environ 39 000 euros) en janvier à 400 000 roubles (environ 4 300 euros) à l’automne, soit neuf fois moins, signale Sever.realii. D’autres territoires appliquent désormais des réductions ciblées, en fonction du profil des contractuels. En Kalmoukie ou dans le district autonome de Iamalo-Nenetsie, ce sont les anciens détenus – autorisés à signer un contrat – qui ont vu leur prime baisser.
À l’échelle de la Russie entière, cependant, les montants restent élevés, et continuent d’augmenter. La BBC Russie estime qu’en octobre, la prime moyenne pour la signature d’un contrat de participation à la guerre en Ukraine dans les régions russes s’élevait à 2 millions de roubles (environ 21 400 euros), contre 400 000 (environ 4 290 euros) un an plus tôt.
Mais ce seuil devient “une nouvelle norme” de plus en plus difficile à maintenir pour certaines régions, selon l’économiste Janis Kluge, chercheur à l’Institut alleman