L’école des Moulins à l’entrée du boulevard Paul-Montel n’a pas été choisie au hasard. Pour la chef de file des élus écologistes elle « cumule pollution et milieu social assez défavorisé ».

Un environnement, à deux pas de l’aéroport et de son projet d’extension, qui serait bien peu propice à la « santé » et à l’éducation de « nos enfants ».

Et pourtant cet établissement « a été rénové il y a deux ans », rappelle Juliette Chesnel-Le Roux qui pointe du doigt à travers les grilles la cour « entièrement recouverte d’enrobé noir ». L’archétype de « ce qu’il ne faut plus faire », acquiesce à ses côtés le député du Puy-de-Dôme Nicolas Bonnet.

Il est aussi adjoint du maire socialiste de Clermont-Ferrand. Une ville qui « d’ici la fin de ce mandant » aura « rénové l’ensemble de ses écoles ». Soit une cinquantaine d’établissements. Nice en compte trois fois plus.

« Dont 60% se trouvent dans un état dégradé selon une étude de l’association Respire », souligne Juliette Chesnel-Le Roux qui entend bien s’inspirer de l’expérience clermontoise pour présenter son programme pour les écoles de Nice…

Rénover toutes les écoles au programme

À un peu plus d’un an des prochaines élections municipales, la campagne est bel et bien lancée du côté des écolos qui préconisent une « rénovation bâtimentaire » de l’ensemble des établissements scolaires pour en « améliorer l’isolation thermique et phonique ».

« Au-delà des coups de com’, il faut aussi réellement végétaliser l’ensemble des cours. »

Voire « interdire autant que possible la circulation automobile aux heures de rentrée et de sortie des élèves ».

Un vaste programme « à plusieurs dizaines de millions d’euros » concède la conseillère municipale d’opposition qui fait remarquer que « lorsqu’il s’agit de construire une patinoire ou un centre des congrès le maire de Nice arrive bien à les trouver. »

« C’est une question de priorité politique », conclut le député du Puy-de-Dôme Nicolas Bonnet au terme de sa visite niçoise.