De nouveau dans l’enquête du cambriolage au Louvre: une femme de 38 ans placée en détentionUn mot de passe très peu robuste
Juste après le cambriolage, la ministre française de la Culture Rachida Dati assurait que la sécurité du musée n’était pas défaillante. Une dizaine de jours plus tard, son discours a bien changé, forcée de constater les faiblesses évidentes, notamment concernant le domaine informatique du Louvre, musée le plus visité au monde.
En décembre 2014, un rapport de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information faisait état de failles importantes dans le système de sûreté. « Un attaquant parvenant à en prendre le contrôle serait en mesure de faciliter des dégradations voire des vols d’œuvres. […] Les applications et systèmes déployés sur le réseau de sûreté présentent de nombreuses vulnérabilités », écrivaient les experts.
Le mot de passe « LOUVRE » était en outre utilisé pour entrer dans le système de vidéosurveillance, tout comme « THALES » permettait de se connecter au logiciel du même nom. Le système d’exploitation utilisé par le musée à l’époque n’était autre que Windows 2000. Au début de cette année, un nouvel audit a été réalisé et les résultats n’en étaient pas beaucoup plus glorieux. « La direction du Louvre avait pleine conscience de la, pas de la faiblesse, mais de la nécessité d’avoir un regard neuf sur le dispositif de sûreté dans l’ensemble du musée », a commenté Vincent Allereau, commissaire en charge de l’étude, auprès du Sénat.