Rennes métropole les avait chassés de l’espace public. À l’été 2024, 260 panneaux publicitaires de 8 m² et 12 m² disséminés dans les 43 communes de la métropole avaient été retirés suite à l’adoption d’un Règlement local de publicité intercommunal (RLPI). L’idée ? Lutter contre « la pollution visuelle » et « les incitations à la consommation ».
Ils pourraient pourtant faire leur retour sur le bord des routes. Ce lundi 3 novembre 2025, le Tribunal administratif de Rennes, saisi par des publicitaires (l’Union de la publicité extérieure, la SAS Signali, le Groupement d’intérêt économique Grand Quartier et la SAS Affiouest) a décidé « d’annuler partiellement » cette décision de la collectivité.
« L’interdiction des grands formats de 8 m² n’est pas légalement justifiée »
Dans le détail, le tribunal estime que « l’interdiction des grands formats de 8 m² n’est pas légalement justifiée sur l’ensemble du territoire et devait être autorisée dans la zone la moins sensible correspondant aux zones d’activité ». D’autre part, il juge « illégale » l’interdiction des panneaux numériques de plus de 2 m². Le Tribunal administratif estime aussi illégal la limitation à 10 cm de l’épaisseur de certains panneaux, qui « interdit de fait certains types de dispositifs publicitaires ». Enfin, le juge « censure l’interdiction des supports scellés au sol » dans les grandes pénétrantes intrarocades « dans lesquels ils ont vocation à être maintenus ».
« Le mal est fait »
« C’est une satisfaction, se réjouit Arnaud Gille, directeur du patrimoine chez Affiouest, afficheur publicitaire présent dans le grand ouest. Mais le mal est fait, les 260 panneaux ont été retirés et je ne suis pas sûr qu’on sera en mesure de réinvestir dans de nouveaux panneaux. » La dépose des 70 à 80 panneaux que possédait Affiouest sur le territoire de Rennes Métropole « a coûté plusieurs milliers d’euros » à la société. « Ces panneaux représentaient 5 à 10 % de notre chiffre d’affaires. Le coût pour réinstaller un panneau, entre l’achat, la pose et le bail, c’est 4 000 €».
De son côté, Rennes Métropole indique « se préparer » à « faire très probablement appel auprès de la Cour administrative d’appel de Nantes ».