Chaque 5 du mois depuis le 5 novembre 2018, Liliana Lalonde publie un message sur Facebook, dans lequel elle s’adresse à son fils Julien, disparu ce jour-là dans les effondrements des 63 et 65 de la rue d’Aubagne (1er). Chaque 5 du mois, elle lui déclare son amour et réaffirme son combat pour que justice soit faite et que plus personne ne meure du mal-logement.
L’été dernier, elle n’a pas attendu le 5 pour exprimer sur le réseau social sa tristesse et sa déception après la décision rendue par le tribunal correctionnel de Marseille, six mois après la fin du procès hors normes qui s’est tenu à la caserne du Muy (3e).
Ce mercredi 5 novembre, la première commémoration rendue après cette décision sera toujours marquée par le chagrin, mais aussi la colère et l’espoir.
« Durant le procès, j’ai appris des choses, relève Liliana Lalonde. Mais les conclusions ne m’ont pas apporté la paix. J’étais très déçue par les condamnations, j’avais l’impression que les familles des victimes, quand elles ont témoigné, avaient touché le tribunal et l’opinion publique. Que les juges avaient découvert les conditions, les responsabilités et les intérêts pécuniaires des uns et des autres mais les décisions f…