À cette date, il ne sera quasiment plus possible de se procurer un titre de transport sous format papier sur l’ensemble du réseau.
La fin progressive du ticket carton dans les transports en commun franciliens n’a jamais été aussi proche. Ce mercredi 5 novembre marque une nouvelle étape, alors qu’il ne sera désormais plus possible de se procurer un ticket sur l’ensemble du réseau de métro et de RER opéré par la RATP. Une retraite bien méritée pour ce «titre historique» qui est apparu en 1900 en même temps que l’ouverture de la ligne 1 du métro parisien. Depuis le 1er novembre, il n’était déjà plus possible d’en acheter un à bord des bus et tramways du réseau francilien. Suite logique de la fin de la vente des carnets de tickets, actée en septembre 2023.
«Ce ticket devient de plus en plus obsolète avec la dématérialisation des titres de transport, qui facilite le stockage des titres, réduit les déchets cartons et l’impact sur l’environnement, et permet d’éviter la queue aux guichets grâce à l’achat sur smartphone», précise Île-de-France Mobilités (IDFM). Pour l’autorité organisatrice des transports en commun franciliens, il s’agit surtout de pousser les usagers à adopter les nouvelles solutions de dématérialisation. Avec l’objectif, à terme, de se débarrasser définitivement de ce petit papier polluant et non réutilisable, qui a longtemps été vendu à plus de 550 millions d’exemplaires chaque année (avant Covid).
Et preuve que cela va dans le sens de l’histoire : en septembre 2025, sur 32,3 millions de titres «occasionnels» vendus, 96,3% étaient dématérialisés contre seulement 3,7% en magnétique. Cela correspond à un peu moins de 2 millions de titres magnétiques vendus, «soit une diminution de près de 82% de la vente de tickets magnétiques par rapport au mois de janvier 2025», souligne IDFM.
Quelques exceptions demeurent
Il existera encore quelques exceptions, d’abord sur le réseau RATP, le temps que les automates soient mis à jour, mais aussi sur le réseau SNCF, sur lequel les tickets origine-destination (OD) – ceux qui permettent notamment de se rendre dans les gares situées en dehors Île-de-France – continueront d’être vendus. «Seuls quelques automates de vente ciblés continueront de vendre des tickets magnétiques, uniquement pour les trajets à destination d’une gare hors Île-de-France», précise en ce sens IDFM.
Et la suite de l’histoire est déjà prévue, avec deux prochaines dates à retenir : d’abord le 1er mai 2026 qui marquera la fin de l’acceptation des tickets carton dans les bus et tramways, puis le 1er juin 2026, un mois plus tard, qui signera la fin de l’acceptation des tickets carton sur le réseau ferré. Et pour tous ceux qui auraient encore de vieux tickets magnétiques à écouler, il est d’ores et déjà possible de les échanger dans toutes les gares et stations, contre une carte Easy notamment.
Quelles solutions alternatives ?
C’est bien vers les solutions dématérialisées qu’il faut se tourner désormais. Soit en achetant (contre 2 euros) une carte Navigo Easy, qu’il faudra ensuite recharger en achetant des titres à l’unité ou en carnet. Seul bémol : il n’est pas possible de se partager une même carte entre plusieurs personnes, chaque membre d’une famille devra ainsi être détenteur de son propre Navigo Easy. De la même façon qu’il n’est possible d’y télécharger différents titres de transport, et d’y stocker à la fois des tickets métro-train-RER ainsi qu’un billet aéroport par exemple.
Soit en téléchargeant l’application «IDF Mobilités», sur laquelle il est possible d’acheter, recharger et valider ses titres de transport, sur Android comme sur iPhone. Et ce, même à l’avance et même depuis l’étranger. Attention néanmoins à ne pas se mélanger les pinceaux entre les tickets métro-train-RER vendus 2,50 euros et les tickets bus-tram vendus à 2 euros.
Enfin, il est possible – pour les usagers occasionnels franciliens uniquement –de prendre un abonnement Liberté +, qui permet ensuite de circuler sur l’ensemble du réseau francilien, à un tarif préférentiel. Et c’est bien là tout l’intérêt de cette carte désormais détenue par plus de 1,5 million d’abonnés, qui permet de payer les tickets au prix de 1,99 euro, contre 2,50 euros sur le réseau ferré, ou 1,60 euro, contre 2 euros sur le réseau de bus et tram. Autre avantage : la correspondance bus-métro et métro-bus est offerte dans un délai d’une heure trente. Tous les trajets effectués sont ensuite facturés en une fois, le mois suivant. Et pour en bénéficier, il suffit d’y «souscrire gratuitement en quelques minutes sur internet ou au guichet». Sachant que si l’on choisit cette dernière option, il est possible de repartir directement avec la carte en main.