Par

Léa Pippinato

Publié le

4 nov. 2025 à 20h33

Chaque année, le cancer colorectal touche plus de 43 000 personnes en France. Il reste pourtant l’un des cancers les mieux guérissables lorsqu’il est détecté à temps. Dans 9 cas sur 10, une détection précoce permet une survie de plus de 90 %. Ce chiffre, souvent méconnu, résume l’enjeu du dépistage.

À Montpellier, la campagne Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein, s’élargit cette année à la prévention du cancer colorectal. Sur le stand installé quartier Saint-Martin, des habitants découvrent qu’un simple test, à faire chez soi, peut éviter des traitements lourds et des années d’angoisse.

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Le test colorectal, un geste de dix minutes

Le test immunologique s’adresse aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans ne présentant pas de facteurs de risque particuliers. Il se retire en pharmacie, se réalise à domicile, puis s’envoie gratuitement par la poste. L’analyse détecte la présence éventuelle de sang invisible à l’œil nu dans les selles, signe possible d’un cancer débutant ou d’un polype à surveiller.

Sur le stand de prévention, les explications rassurent les passants. Dix minutes suffisent. Il suffit de vider sa vessie, de recueillir les selles grâce à une feuille adaptée, puis de frotter un petit goupillon sur leur surface. L’échantillon part ensuite en laboratoire dans une enveloppe prépayée. Quelques jours plus tard, les résultats arrivent par courrier ou SMS.

Le mode d’emploi complet du test colorectal est à voir sur notre Instagram 

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« J’ai voulu le faire sans hésiter »

Pour Mouna Debag, enseignante à l’association Jasmin d’Orient, la prévention fait partie de sa vie. « À partir de 50 ans, j’ai reçu deux fois le courrier de l’assurance maladie », raconte-t-elle. « Comme je suis très vigilante sur la santé, j’ai demandé le kit à la pharmacie. Tout était clair, je l’ai fait chez moi sans souci. » Elle insiste sur la facilité du geste et sur l’importance de ne pas attendre : « J’ai confiance dans la prévention. Quand on s’y prend tôt, on a beaucoup de chance de guérir. Et si jamais un cancer est détecté, on sait qu’il y aura un suivi. C’est rassurant. »

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Le témoignage d’Éliane illustre la force du diagnostic précoce. « À 56 ans, on m’a retiré des polypes. Plus tard, à 77 ans, on a détecté une tumeur de l’intestin grêle grâce à la prévention. » L’opération a suffi, sans chimiothérapie ni radiothérapie. Éliane en parle avec sérénité : « Je n’ai jamais eu peur du dépistage. J’aime contrôler ma santé, pas la subir. » Ses enfants, aujourd’hui quinquagénaires, ont eux aussi adopté ce réflexe. « C’est une erreur de refuser le test. Quand on agit tôt, on évite le pire. »

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Dans le cadre de l’opération « Au sein des quartiers, 100 % des femmes accompagnées », la Ville de Montpellier étend la sensibilisation à tous les cancers évitables. Les habitantes sont invitées à se faire dépister pour le côlon. Le programme national de dépistage, piloté par l’Assurance maladie, envoie automatiquement tous les deux ans une invitation aux personnes concernées. Pourtant, seul un tiers des Français répond à cet appel. Un chiffre que cette campagne locale espère faire grimper.

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