La vague de l’Eisbach, qui permet de surfer en pleine ville, ne s’est pas reconstituée après des travaux dans cette rivière artificielle.

Connue des surfeurs du monde entier, la vague de l’Eisbach, située en plein Munich, a disparu après des opérations de nettoyage de la rivière, ont indiqué mardi les autorités de la capitale de Bavière, promettant de tout faire pour la restaurer.

«La municipalité travaille avec le service des eaux et les surfeurs pour trouver une solution rapide afin que la célèbre vague de surf soit bientôt à nouveau disponible comme d’habitude», a déclaré le maire de Munich, Dieter Reiter, dans un communiqué. Après de récents travaux pour débarrasser le lit de la rivière artificielle de l’Eisbach de détritus et de sédiments, la vague ne s’est pas reconstituée vendredi.


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«Nous sommes désemparés», s’est lamenté le surfeur Klaus Rudolf auprès de l’hebdomadaire allemand Stern. «Vendredi soir, je me tenais au bord de l’eau avec ma planche et je n’en croyais pas mes yeux», a-t-il ajouté.

Promenade à Munich, sur les bords de l’Isar

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«La meilleure vague de centre-ville»

De son côté, la municipalité munichoise a indiqué que «le service de gestion des eaux effectuait des mesures de débit afin de vérifier les données de niveau».

«Ces résultats permettront ensuite de déterminer ensemble comment modifier les débits et les niveaux d’eau de l’Eisbach (…) et de quelle manière une vague peut être créée», a-t-elle ajouté, précisant que les représentants de la communauté du surf étaient tenus informés.

Située à l’entrée du parc munichois Englischer Garten (jardin anglais), la vague de l’Eisbach, sur laquelle on surfe depuis 40 ans, est «considérée comme étant la vague fluviale la plus constante, la plus grande et la meilleure des vagues de centre-ville», selon les autorités touristiques bavaroises.

En avril, une pratiquante allemande expérimentée avait perdu la vie en surfant de nuit. Elle était restée coincée dans l’eau durant près de trente minutes, son leash – le cordon qui la reliait à son surf – ou sa planche accroché à un objet non identifié dans le lit de la rivière.


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Malgré l’intervention de ses amis et des secours, elle n’avait pas survécu, décédant une semaine après son accident.

Interdiction nocturne

Une enquête avait été ouverte sans mettre en évidence de manquement aux obligations de sécurité de la part de la ville ou de la région, les surfeurs étant prévenus qu’ils pratiquent à «leurs propres risques».

De nouvelles consignes ont cependant été édictées: plus de session nocturne entre 22 heures et 5h30, interdiction de braver la vague pour les moins de 14 ans, utilisation d’un système qui permet de détacher le leash en cas d’urgence.