Ce mardi après-midi, 24 heures après avoir déclaré dans le Progrès que ce n’était « pas le temps de la campagne », Grégory Doucet l’a finalement lancée en grandes pompes.

Le maire sortant de Lyon a réuni toute la gauche, ou presque, derrière lui place Antonin Jutard, sous le soleil de la Guillotière. Comme annoncé depuis des semaines, le Parti Socialiste, le PCF mais aussi Place Publique, Voix Commune ou L’Après ont décidé de s’allier au premier tour des élections municipales aux écologistes.

Le mot d’ordre était passé : pas question de parler ou de tacler Jean-Michel Aulas, crédité de 47% dans le dernier sondage OpinionWay pour LyonMag et Radio Espace. Mais plutôt de vanter l’union du jour « porteuse d’espoir » pour Lyon que Grégory Doucet ne veut pas voir tomber entre les mains « des réactionnaires ».

« Tout le monde est là avec la ferme intention de s’appuyer sur un bilan robuste. Celui sur lequel nous avons travaillé ensemble déjà pendant six ans », a poursuivi l’édile lyonnais, qui a forcément fait des concessions pour parvenir à rallier autant de monde à ses côtés.

Il n’a évidemment pas parler des places, même si on imagine que la plupart des alliés bénéficieront de postes d’adjoints en cas de réélection en mars prochain. Mais plutôt de programme, qui sera construit pour faire face aux « urgences sociale et climatique ». Le logement sera l’une des priorités de Grégory Doucet.

Il manquait évidemment quelqu’un dans cette photo de famille, puisque tout le Nouveau Front Populaire n’était pas réuni. Et pour cause, la députée LFI Anaïs Belouassa-Cherifi fait bande à part. Elle sera d’ailleurs en meeting ce jeudi soir à In-Sted avec Clémence Guetté.

L’ancien insoumis et désormais membre de L’Après Laurent Bosetti a officiellement appelé Anaïs Belouassa-Cherifi « à nous partager leurs propositions et à faire cause commune en 2026 face à nos adversaires de droite ».

Mais l’ambiance côté insoumis n’est certainement pas à la réunion. Thibault Logereau, collaborateur parlementaire de la députée LFI, a rapidement réagi, interpellant Grégory Doucet sur les réseaux : « Cessez de parler de “l’union de la gauche et des écologistes”. La première force de gauche à Lyon, ce sont les insoumis. Mais vous préférez pourtant vous allier avec ceux qui ont sauvé Lecornu et son budget ».