Après l’ouverture de l’immense et désormais connue brasserie « Le Meteor » en 2019 à Strasbourg, la brasserie d’Hochfelden, fièrement alsacienne et indépendante depuis 1640, Meteor, gardait pour ambition discrète de voir à nouveau son enseigne s’ériger dans les grandes villes de France. Première pierre de cette grande reconquête : l’ouverture d’une grande brasserie de 700 m2 au Vieux-Port à Marseille ce jeudi 6 novembre. Après une rapide halte anisée, on vous dévoile les premières images.
Arrivée à Marseille : l’air est doux et la lumière du Sud irradie déjà. On s’imagine facilement siroter de l’anis en terrasse sous les clapotis d’un port. Ce à quoi on ne s’attend pas, par contre, c’est de trouver tant d’émulation, à quelques mètres du Vieux-Port, au numéro 19 de la célèbre et animée cour Honoré-d’Estienne-d’Orves.
Occupant tout le rez-de-chaussée et la terrasse de ce bel immeuble, anciennement bâtiment d’un grand arsenal maritime, le logo Meteor s’affiche fièrement, et une soixantaine de personnes s’affairent à finaliser les dernières urgences avant l’ouverture.
© Vivien Latuner / Pokaa
© Vivien Latuner et Titaina Perrier / Pokaa
La brasserie alsacienne retrouve ses ambitions nationales
Brassée à Hochfelden, alsacienne et indépendante depuis 1640, dirigée par la 8ème génération d’une même famille, les Haag.
De ces mantras, devenus un des échos de singularité et fierté régionale propre à l’Alsace, nous avons peut être oublié, nous, Alsaciens et Alsaciennes, que Meteor se boit aussi au-delà des Vosges et du Rhin. Avec Edouard Haag aux commandes, la brasserie centenaire trouve la vitalité et l’ambition d’un trentenaire : si l’Alsace boit Meteor, pourquoi le reste de la France n’en ferait pas autant ?
La culture et l’art de vivre alsacien avait commencé à creuser son sillon dans toutes les grandes villes à travers les brasseurs et les grandes brasseries du 19e siècle. Il est peut être temps d’imaginer à nouveau l’esprit de l’Est rendre visite au reste de l’Hexagone.
© Titaina Perrier
Une grande brasserie de 700 m2 sur la cour Honoré
Pour sa sortie d’Alsace, Meteor a vu les choses en grand. Stratégiquement située sur une place réputée pour ses terrasses, à côté du Vieux-Port, elle profite d’un passage et d’une visibilité sûre.
Étalée sur quelques 700 m2, l’adresse pourra servir 200 client(e)s en salle et 250 en terrasse. À travers différents espaces, qui mixent une déco brute, presque minérale, industrielle, mêlant fresques d’artistes street et objets historiques de l’histoire de Meteor, la sensibilité de chacun(e) pourra voguer jusqu’à trouver la place qui lui sied.
Proche de l’entrée, un long bar de 22 becs, dont 13 branchés à l’ouverture, 100% Meteor et qui annonce les 40 cl de Pils à 4,50€ et le litre à 10€. Comme à Strasbourg, la petite soif se rapproche de la pinte et la soif se compte en litre.
© Vivien Latuner et Titaina Perrier / Pokaa
Marseille BB, pour des tartes flambées de bord de mer
À quelques mètres du bar, une grande salle attire le regard avec son imposante fresque bleu et jaune. Réalisée par le street artist marseillais Nhobi, elle laisse imaginer le récit d’un monde utopique, où tradition et avenir se mélangent, où fiction et houblon se marient à la perfection. C’est ici aussi que le four à tartes flambées est installé, difficile de le manquer.
À bois et gaz, tapissé de carreaux dorés et marqué d’un « A gueter bisamme » (Bon appétit tout le monde), ce monstre rutilant suffira à envoyer les 8 recettes de flammekueche de la carte pour tous les clients. Huit recettes, dont une qui ne laissera aucun(e) alsacien(ne) de marbre : La Méditerranéenne (crème, oignons confits, anchois & olives noires).
Oui, une tarte flambée aux anchois est au menu. Avec la volonté d’intégrer une partie de la culture culinaire locale à sa carte, des créations inter-régionales ont été imaginées. Soyez sûrs que nous ne tarderons pas à la tester et vous en faire un retour. En attendant, il faudra se contenter de l’imaginer.
© Vivien Latuner / Pokaa
© Vivien Latuner et Titaina Perrier / Pokaa
Une carte style bretzel sur la canebière
Ouverte 7j/7 du café-viennoiserie du matin à la dernière bière avant d’aller se coucher, le Meteor Vieux-Port offrira une cuisine très hétéroclite. Sûrement autant curieuse pour un(e) sudiste que pour un(e) alsacien(ne), on y trouve des knacks et bretzels à partager pour l’apéro autant que de la friture d’éperlans, des panisses ou des rillettes de sardine.
Dans le même esprit, on y trouvera deux planchettes : une alsacienne et une méditerranéenne. Les entrées, aussi, se partageront entre « salade » strasbourgeoise ou soupe de poisson. On s’imagine déjà, un sourire en coin, la tête des Marseillais(es) en recevant notre très healhty « salade » strasbourgeoise. Bonne découverte à eux.
Pour les plats, on retrouvera l’immuable jarret braisé, la choucroute ou encore une spaetz’iflette côté Est. Côté Sud, c’est la daube provençale, la marmite du pêcheur ou le tournedos de saumon qui viendront jouer la carte locale.
À boire avec tout ça, toute la gamme Meteor, bien sûr, mais aussi des cocktails classiques ou à la bière, des vins (avec 3 références Alsace pour les blancs), des apéritifs, des spiritueux et toute une gamme sans alcool.
© Titaina Perrier
© Vivien Latuner / Pokaa
© Titaina Perrier et Vivien Latuner / Pokaa
Ouverture ce jeudi, et après ?
Ce jeudi 6 novembre, ce sera donc le grand jour pour le Meteor Vieux-Port. Première tentative d’un vaste projet ambitieux, la réussite ou non de cette belle adresse servira sûrement de boussole à Meteor dans ses décisions stratégiques futurs. Alors, même si les portes de cette nouvelle brasserie semblent loin de Strasbourg et d’Hochfelden, elles auront, pour sûr, un impact localement.
Nous y retournerons très bientôt, pour vous partager l’ambiance, la cuisine (tarte flambée aux anchois) et voir combien de « salade » strasbourgeoise y ont déjà été commandées.
METEOR VIEUX-PORT
Quoi ?
Brasserie
où ?
19 rue Cour Honoré d’Estienne d’Orves
13001 Marseille
Plus d’infos ?
Édouard Haag au Meteor Vieux-Port © Vivien Latuner / Pokaa
© Vivien Latuner et Titaina Perrier / Pokaa
© Vivien Latuner / Pokaa
© Vivien Latuner / Pokaa