Toutes les Nantaises et Nantais sont déjà passés devant son bec orange. Depuis 2014, ce grand canard jaune servait d’enseigne au Love Corner, situé 1, rue Léon-Maître, à Nantes (Loire-Atlantique), jusqu’à la fermeture de la boutique, il y a quelques mois. Le palmipède a dû trouver un nouveau perchoir et, depuis trois semaines, il s’est installé au-dessus du Passage du désir sis 4, rue des Halles, à Nantes.
Un changement de domicile, mais une continuité dans l’activité : le Love Corner était spécialisé dans les sex-toys, lingerie et produits coquins et « défendait l’égalité des sexes et l’épanouissement sexuel pour toutes et tous ».
Parmi les enseignes du Voyage à Nantes, « Viva Las Vegas – Love Corner », œuvre de Quentin Faucompré, Olivier Texier et Pascal Lebrain. Archives Gino MACCARINELLI, VAN
L’activité du Passage du désir, lui, est « dédiée au développement durable du couple ». La boutique a été ouverte en 2016, par Patrick Pruvot, l’un des vingt-trois magasins en France, dans une quinzaine de villes. « C’est le Voyage à Nantes (Van) qui nous a contactés pour nous proposer de récupérer son canard. On l’a mis en place il y a trois semaines . Le Van nous donne ainsi une visibilité intéressante dans son parcours touristique » , précise Emmanuelle Blanc-Brun, chargée de communication.
Un refuge qui va bien au volatile du Van
Car le volatile au bec orange, légèrement grassouillet et doté d’un gonfleur, est une œuvre d’art qui appartient au Voyage à Nantes. Elle est intitulée Viva Las Vegas – Love Corner, créée par Quentin Faucompré, Olivier Texier et Pascal Lebrain. Elle fait partie de la collection De l’art de l’enseigne, qui comprend une trentaine de pièces installées sur les devantures de magasins.
« Pour réaliser chaque création, les artistes s’inspirent de l’univers des boutiques, de leur nom ou de leur histoire , indique le service communication du Van. Obligé de le démonter après la fermeture du Love Corner, on a pensé que le Passage du désir pouvait être un refuge adapté au canard. » De son côté, Patrick Pruvot se dit « ravi que le bien-être intime devienne patrimoine touristique, au même titre que l’art ou la gastronomie ».