Jean-Claude Charrier, qui a été à la tête de l’Observatoire des médias depuis dix-huit ans, a laissé la place à Bruno Chéné, le nouveau responsable de cette structure de l’Université permanente de Nantes (Loire-Atlantique).
Jean-Claude Charrier, vous avez passé dix-huit ans à la tête de l’Observatoire des médias. Quel bilan tirez-vous ?
L’Observatoire des médias a été créé en 2003 par Jean Amyot d’Inville. Depuis 2006, avec une équipe très impliquée, j’anime ce cycle de conférences, d’abord au centre de communication de l’Ouest puis, à partir de 2017, dans les locaux de l’Université permanente de Nantes. Pendant cette période, nous avons organisé 172 conférences et reçus 208 conférenciers, des journalistes, des universitaires et des observateurs du monde des médias, avec le souci de comprendre les évolutions du monde médiatique.
Sur cette longue période, quelles sont les transformations que vous avez observées ?
Les médias ont connu d’importants bouleversements : l’arrivée du numérique et des réseaux sociaux, l’importance prépondérante des Gafa et, aujourd’hui, l’IA (intelligence artificielle). On remarque, dans toutes les enquêtes, une perte de confiance envers les médias et les journalistes. C’est la raison pour laquelle les journalistes doivent être investis dans la production d’une information de qualité, qui participe au débat démocratique. C’est l’une des missions de l’Université permanente de mettre en avant la responsabilité des médias. Les conférences de l’Observatoire connaissent un vrai succès, car elles correspondent aux attentes des auditeurs qui veulent être, encore plus, des citoyens acteurs.
Bruno Chéné, vous prenez aujourd’hui le relais à la tête de l’Observatoire des médias. Comment envisagez-vous cette nouvelle responsabilité ?
Je suis un ancien journaliste de la presse écrite et j’ai travaillé ensuite au sein d’une agence de communication. Je prends cette responsabilité comme un challenge, avec des enjeux, ceux de développer l’esprit d’ouverture et l’esprit critique.
Comment s’annonce cette année 2026-2027 ?
Le programme a été construit avec toute l’équipe de l’Observatoire, avec des conférenciers qui abordent des thématiques très diversifiées. La première conférence sera celle de Marie Drucker. Puis, nous accueillerons Frédéric Encel, auteur d’un ouvrage intitulé La guerre mondiale n’aura pas lieu. Ensuite, Laurent Joffrin s’interrogera pour savoir si les médias sont des menteurs. Par la suite, nous aborderons le rôle de l’Arcom dans la régulation audiovisuelle et les influences de l’IA sur les médias.