S’il est surnommé « contrat du siècle » par les suiveurs de la politique parisienne, peu d’habitants de la capitale ont conscience des enjeux qui vont se jouer ces prochaines semaines. Les élus du Conseil de Paris vont voter, d’ici la fin de l’année, le renouvellement du contrat du réseau de chauffage urbain. « D’un point de vue écologique, les objectifs de ce contrat pourraient même être plus efficaces que toutes les mesures anti-voiture de ces dernières années », ose un suiveur du dossier.

Car ce réseau de chauffage urbain de Paris est impressionnant : il alimente près de la moitié de la capitale, l’équivalent de 500 000 logements ou un million de personnes. C’est même le premier réseau de chaleur français. L’un des plus grands au monde, avec ses 500 km reliés à 16 villes voisines. Deux candidats (Engie, le sortant, et Dalkia, filiale d’EDF) se disputent l’exploitation de celui-ci sur vingt-cinq ans. Un contrat estimé à 15 milliards d’euros.