TourMaG – Les seuils fixés par la préfecture des Alpes-Maritimes – 2 000 passagers en moyenne et 3 000 au maximum par escale – risquent-ils, selon vous, de fragiliser certaines escales azuréennes ?
Nikos Mertzanidis : Il faut bien comprendre que ces jauges, qui ne sont pas adaptées à la taille des navires les plus récents, vont nécessairement se traduire par une réduction du nombre d’escales, en particulier à Cannes qui est la destination qui devrait être la plus impactée.
Très concrètement, cela signifierait une baisse de l’activité croisière sur la Côte d’Azur et donc moins d’offre à proposer pour les agences de voyages, ce qui se traduirait au final par moins de chiffre d’affaires pour les acteurs du tourisme.
TourMaG – La Charte Croisière durable en Méditerranée, révisée cette année, devient un critère de priorité pour les autorisations d’escale. Y voyez-vous une reconnaissance du travail accompli par les compagnies ?
Nikos Mertzanidis : La Charte croisière durable en Méditerranée est l’illustration même d’un travail de collaboration fructueux entre l’État français et les compagnies de croisière au service de l’environnement.
Il est donc logique que le préfet qui représente l’État dans les Alpes-Maritimes ait repris cette initiative pour en faire un élément central de la prochaine réglementation de l’activité croisière dans son département.
C’est en effet une reconnaissance du travail accompli même si nous ne pouvons que déplorer que les villes de Nice ou de Cannes n’y adhèrent toujours pas.