L’arrivée du géant chinois Shein au BHV
continue de susciter de vives réactions. L’annonce de ce
partenariat avec le célèbre grand magasin parisien a provoqué de
nombreuses interrogations, au point qu’une pétition circule pour
demander le retrait de l’enseigne de cet établissement
historique.
Un contexte déjà tendu, et surtout amplifié par le signalement à
la justice par la DGCCRF de la commercialisation de poupées
sexuelles à caractère pédopornographique sur la plateforme
de e-commerce.
L’invité d’Apolline de Malherbe fait une remarque sur l’endroit
où elle vit
Invité sur le plateau d’Apolline de Malherbe ce 5 novembre,
qui n’a pas hésité à être directe, Frédéric Merlin, président
de la Société des grands magasins (SGM), a défendu le projet.
« Shein, ça représente 2 % de la taille du magasin global. C’est
un magasin qui fait 50 000 m². Shein, c’est une offre
complémentaire dans l’offre du BHV. Le BHV, ça a toujours été le
grand magasin des Parisiens, le grand magasin de tous. C’est le
grand magasin populaire des Parisiens », a-t-il expliqué.
Le dirigeant a également insisté sur le côté accessible et
populaire du BHV, par opposition aux autres grands magasins
parisiens. « À la différence de tous les autres grands magasins,
les Galeries Lafayette, le Printemps, la Samaritaine, le Bon
Marché… je crois que vous habitez le quartier
d’ailleurs, Apolline, c’est un magasin populaire. C’est un
magasin dans lequel vous pouvez venir manger à 12 euros. Comme tous
les Parisiens, à un moment ou à un autre, on y est passé,
effectivement, au BHV », a-t-il ajouté dans le
Face à face.
Poupées Shein : « Je suis absolument
scandalisé »
Au cours de l’échange,
Frédéric Merlin a également exprimé son indignation face aux
produits incriminés. « Si j’avais su pour les poupées, je ne
l’aurais pas fait. Ce que je veux rappeler d’abord, c’est que je
suis absolument scandalisé de savoir qu’on puisse vendre librement
sur des plateformes Internet, Chine et d’autres d’ailleurs.
AliExpress, Temu, etc. Ce genre de produit, ça me choque.
Ça me choque et ça me scandalise », a-t-il
déclaré à la
journaliste.
« Une grande partie de
l’industrie du textile s’est opposée à ce partenariat. Et nous, ce
que nous avons décidé de faire, c’est de rester silencieux.
Pourquoi ? Parce que quand certains commentent, nous, on travaille.
Et donc, depuis un mois, nous ne nous étions pas exprimés » a
conclu le président de la SGM.