Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
5 nov. 2025 à 10h37
/ EXCLUSIF MÉTROPOLITAIN /
La SDF de 60 ans retrouvée morte, le 28 septembre dernier dans un fossé, avenue des Platanes à Lattes, a été sauvagement assassinée. L’enquête se poursuit activement à la DIPN 34.
Les conclusions de l’autopsie réalisée par deux médecins légistes au Département de médecine légale à l’hôpital Lapeyronie, à Montpellier sont sans appel : la SDF âgée de 60 ans découverte gisant sous une couverture, dimanche 28 septembre 2025, vers 16h, dans le quartier de Boirargues, à Lattes a été tuée avec une violence inouïe.
Elle présentait un important enfoncement de la boîte crânienne, dont l’affaissement dans la tête a entraîné des blessures à la mâchoire, avec de nombreuses dents brisées et déchaussées. Qui en voulait à cette sans-abri au point de la tuer sauvagement avec un objet contondant lourd ? Il n’a pas été retrouvé sur la scène de crime.
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Plus d’un mois après, les enquêteurs de la brigade criminelle du Service interdépartemental de la police judiciaire de la DIPN 34 poursuivant leurs investigations pour trouver la bonne piste qui les conduiront au ou aux assassins.
Pour l’heure, l’enquête est menée dans le milieu des SDF qui sont nombreux à squatter des bâtiments désaffectés dans le quartier de Boirargues, ailleurs à Lattes également, et que fréquentait la sexagénaire, inscrite au CCAS de la commune. Ce sont d’ailleurs les policiers municipaux de Lattes intervenus le soir de la découverte du corps qui ont pu l’identifier rapidement.
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C’est le propriétaire d’une villa voisine où la SDF avait eu l’autorisation d’installer son campement précaire dans un coin de son jardin, qui l’a retrouvée. Étonné de ne pas l’avoir vu le samedi, ni le dimanche, il s’en est inquiété et en faisant des recherches près de sa propriété, il a aperçu dans le fossé une masse sous une couverture maculée de sang avec les pieds qui dépassaient. Il a aussitôt donné l’alerte.
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Traces suspectes à la tête
Dans un premier temps, l’hypothèse d’une chute ou d’un accident de la route provoquée par un chauffard ayant pris la fuite était retenue, car les médecins légistes intervenus sur la scène de crime, après plusieurs heures de travail de la police technique et scientifique pour saisir tous les indices susceptibles d’aider à la progression de l’enquête, avaient relevé des traces suspectes à la tête pouvant avoir été provoquées par une chute dans ce fossé ou un choc avec un véhicule.
Toutefois, un meurtre n’avait pas été écarté, policiers et légistes attendant les conclusions de l’autopsie, dont les conclusions viennent de confirmer la thèse criminelle : les graves blessures portées à la tête proviennent d’un objet contondant lourd, ayant défoncé la boîte crânienne et enfoncé le visage. Des analyses complémentaires sont en cours pour déterminer si la victime a subi des violences sexuelles.
Corps transporté ?
Le ou les assassins ont pris le soin de couvrir la SDF avec une couverture dans ce fossé qui ne borde pas directement l’avenue des Platanes, mais qui est légèrement en retrait et quasiment invisible. Le corps de la sexagénaire y a donc été déposé pour retarder le plus longtemps sa découverte. Elle aurait été tuée dans la nuit du samedi au dimanche et son cadavre aurait été ensuite transporté à l’endroit où le voisin l’a découvert, sur cette longue avenue très fréquentée qui relie le Marché du Lez et la route de Mauguio, au niveau de la station de tramway de la ligne 3 de Boirargues. Qui a tué cette tranquille SDF ? Et pourquoi ? Le mystère reste entier.
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