«Il demande si le méchant va revenir». Ce vendredi, les cours sont maintenus pour les élèves de l’école primaire du groupe scolaire. Depuis sa trottinette, un enfant lance : «Moi aussi je sais pourquoi il a été à l’hôpital». Devant les portes de l’établissement, Christopher est venu déposer son fils en moyenne section. «Il en parle [de l’agression, ndlr] depuis ce matin, en demandant où est le méchant et s’il va revenir». Selon le père de famille, l’école n’a rien caché de l’attaque mortelle aux plus petits, mais en employant des termes «édulcorés». Son fils était «en plein repas du midi» lorsque l’alerte a été donné. Lui et ses camarades ont ensuite été rapatriés dans leur classe. Aujourd’hui son fils a peur que l’école explose ou qu’une alarme retentisse à nouveau. «Hier, on l’a mis devant des dessins animé et on a essayé de lui faire plaisir au repas», retrace Christopher. Par notre envoyé spécial Léonard Cassette.