Le centre d’improvisation musicale (CIM), crée dans la commune, il y a deux ans a organisé un stage de deux jours, le week-end dernier, en lien avec la pédagogie Martenot. Animée par Françoise Le Galloudec, référente nationale de cette pédagogie et directrice pédagogique de l’école Martenot de Rennes, cette session a rassemblé des musiciens, élèves et enseignants.

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Une approche du corps

Myriam Gillet-Accart, violoniste et participante résume sa démarche : « C’est une approche par le corps, pour sentir le rythme et les notes. C’est une manière d’apprendre différemment la musique et le solfège », souligne la musicienne.

Les autres stagiaires acquiescent. Ils sont flûtistes ou pianistes. Dans le groupe, un élève, Michel Landrain, pianiste depuis deux ans, se réjouit : « J’ai tout à apprendre et ai appris à mieux cerner mes défauts et faiblesses ».

Isadora Bellis, la présidente du CIM approuve et rappelle que ce type de stage permet d’identifier les manques à combler. « L’intérêt est d’instaurer une pédagogie régulière. Je voudrais installer ce stage de façon qu’il y ait une continuité, une progression », confie-t-elle.

« Pas de compétition mais de la coopération »

Les enseignants en musique indiquent que le stage répond complètement, à leurs attentes. « En tant que pédagogues, on a besoin de nouveaux outils pour transmettre d’une autre manière, pour que ce soit plus facile, à assimiler. »

Les stagiaires déplorent que cette approche française Martenot, bien qu’ancienne, ne soit pas utilisée dans les conservatoires. « Ce n’est pas une pédagogie de transmission de savoirs. C’est une méthode très initiatique et qui fonctionne dans la connaissance de l’apprentissage humain. La théorie arrive après », résument les enseignants. Celles et ceux qui expérimentent la pédagogie Martenot doivent ressentir leur travail pour le comprendre. Ici, « pas de compétition mais de la coopération entre les personnes et dans la réussite de chacun. On vit la musique », indique Céline Le Drenn, professeure de piano. L’initiée, estimant que le stage a répondu à sa mission, celui de mettre à l’honneur, l’improvisation.